«Basta les promesses !»

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Les habitants du village El-Mizab ont fermé durant la journée d’hier, les sièges de l’APC et de la daïra de Seddouk, demandant la satisfaction de leur plate forme de revendications.

Il était 7h du matin quand une centaine de citoyens de ce village sont arrivés au siège de l’APC et sans plus tarder, ils ont cadenassé les portails d’entrée. Puis ils ont accroché trois banderoles sur la façade donnant sur la grande placette où on peut lire, sur la première «Association El-Mizab», sur la deuxième «Non à l’isolement», et sur la troisième «Basta les promesses».

Puis une partie des contestataires s’est dirigée vers le siège de la daïra, qu’ils ont fermé également. Nous avons questionné Haddad Hamid, le président de l’association de ce village qui nous a donnés les raisons des fermetures de ces sièges. «Il y a des années, que nous revendiquons un projet d’aménagement urbain pour notre village où la route d’accès et les ruelles sont à l’état de pistes difficilement praticables, en été et en hiver. Malheureusement rien n’a été fait au jour d’aujourd’hui», déclare-tt-il.

Évoquant une conduite principale d’égout obstruée dégageant des odeurs nauséabondes qui empoisonnent la vie des riverains et des passants, il a estimé que des démarches ont été effectuées depuis une année auprès de l’APC et malgré la gravité du problème, les autorités locales n’ont rien fait pour le résoudre, ignorant leur mission de services publics à la disposition des citoyens pour leur régler les problèmes dans les meilleurs délais.

Pour notre interlocuteur le problème qui n’est des moindres est celui lié à leurs enfants en bas âges qui se rendent à l’école en traversant une rivière où ruisselle une eau impropre.

«Tous les écoliers des autres villages de la commune bénéficient de transport scolaire sauf le notre, et l’on se demande pourquoi l’APC refuse de nous attribuer un bus alors que nos enfants du primaire traversent une rivière aux eaux usées pour se rendre à l’école située en ville», renchérit-il.

Pour finir, il souhaite voir leur village bénéficier d’une salle de soins qui épargnerait à leurs malades de se rendre en taxi à 200 dinars à la polyclinique de Seddouk pour des soins infirmiers, et aussi aménager une salle de jeux pour les jeunes rangés par l’oisiveté le farniente et la monotonie.

Comme les autorités locales ne veulent pas répondre à nos doléances, dit-il, nous lançons un appel au wali de Béjaïa pour une éventuelle intervention qui mettrait fin à notre calvaire. Il y a de cela un mois, sur invitation de cette association, nous nous sommes rendus à ce village et nous avons effectué un reportage paru le 12 juillet passé où les revendications actuelles des contestataires ont été relatées une à une avec détails.

L. Beddar

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