Menace d’une grève ouverte à compter du 21 décembre prochain

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Devant le silence du ministère de la Santé, comme seule réponse à ses préoccupations, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) a décidé de reconduire sa grève cyclique de trois jours pour la 4e semaine. En signe de protestation, le Snpsp entend organiser des sit-in devant les directions de la santé de wilaya, à travers tout le territoire national, le 16 décembre prochain, de 11h à 11h30, avec remise de la plate-forme des revendications aux DSP. Cette organisation syndicale a brandi la menace d’entamer une grève ouverte à partir du 21 décembre prochain, et ce, jusqu’à l’aboutissement des droits légitimes des praticiens de la santé publique. Un préavis de grève de huit jours sera déposé à cet effet demain, lit-on dans un communiqué transmis, hier, à notre rédaction. Ces actions, faut-il le signaler, ont été décidées lors d’un conseil national en session extraordinaire, tenu le 10 décembre dernier, où il a été tenu un débat responsable et riche consacré à l’évaluation, ainsi qu’aux perspectives du mouvement de grève. Le conseil national du Snpsp dénonce fermement “l’attitude ambivalente de la tutelle qui prône le dialogue social dans le discours à consommation soumis à l’opinion publique, et continue à construire dans le mépris et la provocation sa relation de partenariat avec le Snpsp”. Celui-ci a annoncé le rejet du décret du statut particulier des praticiens généralistes de la santé publique. “Un projet finalisé de manière unilatérale par la tutelle et remis au gouvernement sans l’accord du partenaire social”, a expliqué le communiqué. Ce syndicat a, par ailleurs, réitéré son attachement à sa plate-forme de revendications qui s’articule autour de la “promulgation du statut particulier dans sa forme négociée et ratifiée en commission mixte (la tutelle-Snpsp) le 30 mars 2008, le mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire, l’application du décret exécutif n°09-244 du 22 juillet 2009 déterminant l’aménagement et la répartition des horaires du travail à l’intérieur de la semaine dans le secteur de la fonction publique (repos hebdomadaire)”. Cette entité syndicale réclame également l’élargissement au profit du praticien généraliste, du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction à l’instar des autres corps de la fonction publique. Tenant compte tenu de la situation de crise sanitaire que traverse le pays et après un large débat réservé à l’épidémie de la grippe A, il a été entériné à la majorité par vote à main levée, l’élargissement du service minimum à la participation des praticiens grévistes aux campagnes de vaccination sous réserve de la disponibilité de toutes les conditions de sécurité. Ce syndicat se dit disponibe et ouvert au dialogue et à la concertation dans le cadre des dispositions réglementaires en vigeur.

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