A l’origine… Messali El-Hadj

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Dans le cadre de la célébration du double anniversaire des manifestations du 11 Décembre 1960, et de la création du quotidien national Echaâb, l’association Machaâl Echahid a organisé hier en collaboration avec le Centre des études stratégiques Echaâb, une conférence-débat sur l’histoire de l’emblème national. Un rendez-vous qui a connu une présence massive de la famille révolutionnaire, tel que le docteur et l’historien du Mouvement national, Zohir Iheddaden, Saïd Gurayt, le président de l’association Machaâl Echahid, Abad Mehamed, et le docteur Amar Rekhila un ex-membre du Conseil constitutionnel. Il est à savoir que le premier quotidien arabophone paru après l’Indépendance, était le journal Echaâb, le 11 décembre 1962.

Lors de son allocution, Zohir Iheddaden a indiqué que ledit journal a paru les premiers temps en langue française sous le titre Le peuple avant de se “convertir” à la langue arabe le 20 mars 1963 sous l’appellation Echaâb.

Il convient de savoir par ailleurs, que le point focal de cette conférence, est l’histoire et l’origine de l’emblème national, qui représente malheureusement aujourd’hui l’un des points de divergence entre nos grands historiens après plus de 47 ans d’Indépendance.

Néanmoins, le concepteur de l’emblème national selon les différents historiens qui étaient présents à cette conférence, revient à Messali El Hadj, et précisément à sa femme “une Française’’ qui l’a confectionné manuellement.

Abordant les dernières manifestations du peuple algérien après la qualification des Verts au prochain Mondial, le conférencier estime que c’est la meilleure réponse pour ceux qui doutent de leur nationalisme et de leur attachement inconditionnel à leur patrie. “Pourquoi l’Algérien a-t-il manifesté sa solidairité avec cette équipe nationale ? Parce que c’est la première fois depuis 1982 qu’on voit vraiment une équipe digne de l’Algérie, et immédiatement le peuple algérien l’a adoptée, pour cela il a sorti le drapeau national comme l’un des symboles de l’Algérie” témoigne-t-il.

Pour sa part, Saïd Amrani indique que le peuple algérien est très attaché à sa terre et à sa nationalité, même s’il traverse parfois des moments difficiles et obscurs, il ne meurt jamais, il existera toujours.

“La première parution du drapeau national, c’était en 1934 à Paris, mais la première fois en Algérie c’était en 1937 avec Messali El Hadj, avec le Front populaire qui était au pouvoir, ce dernier était un petit peu en désaccord avec l’Etoile nord-africaine, et le PPA, pour cela Messali El Hadj est sorti le 14 juillet 1937, pour célébrer la fête nationale française, avec le drapeau national à la main de la Place 1er-Mai jusqu’à la Grande Poste tout seul, pour dire que l’Algérie n’est pas la France.’’ Interrogé sur les causes du silence radio de la famille révolutionnaire vis-à-vis de la campagne de dénigrement menée par les Egyptiens, notre interlocuteur refusant de verser dans la polémique, appellera à la sagesse et à la rationalité.

“Nous avons beaucoup de relations avec l’Egypte, en sus ce n’est pas le peuple égyptien qui a dépassé les limites, c’est le pouvoir. Pour cela il ne faut pas tomber dans leur jeu, en leur répondant de la même façon, à quoi ça va aboutir ? On va faire la guerre ? Pour cela, il vaut mieux ne pas répondre’’, suggère-t-il.

Ce double anniversaire s’est achevé par une petite cérémonie de remise des cadeaux, à l’honneur des anciens journalistes de ce journal, ainsi qu’à la famille révolutionnaire à leur tête le docteur et l’historien du Mouvement national, Zohir Iheddaden.

Y. Maouchi

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