Un jeune homme de 29 ans, du nom de Ben Fettoum Rachid, a été accidentellement tué, avant-hier matin, par un élément d’une patrouille militaire non loin du chef communal de Timezrit, à 45 km au sud-est de Boumerdès. Ce grave incident s’est produit à 5h40 au lieudit Taghziwt. En se rendant vers le centre urbain précité d’où il devait prendre un bus à destination de son lieu de travail, le jeune Rachid ignorait qu’il allait risquer sa vie, dans une circonstance absurde.
Il venait de s’engager à pieds dans ce chemin de montagne de 400 m, qui relie Taghziwt au chef-lieu communal, lorsqu’il fut surpris par des rafales d’armes automatiques le tuant sur le coup. Les faits montrent qu’un élément d’une troupe de l’ANP blottie là dans un champs d’oliviers a “tiré” sur ce jeune en croyant qu’il s’agissait d’un terroriste.
Mais “pourquoi ce soldat n’a-t-il pas donné à notre enfant l’ordre d’obtempérer avant d’ouvrir le feu ?”, se demandent les riverains, à leur tête le père de la victime. Ceux-ci ajoutent qu’au moment des rafales, Rachid tenait entre ses mains une cigarette qu’il venait d’allumer avec un briquet. “Un geste qu’on ne retrouve chez aucun élément de hordes sanguinaires traquées dans les maquis par l’ANP”, a-t-on expliqué.
Un tel détail, en plus d’autres indices de ce drame qui ont été prélevés par le police scientifique ce samedi en milieu d’après-midi. Une enquête est donc déclenchée par les services spéciaux de la gendarmerie pour élucider cette affaire. En présence d’une foule nombreuse, la victime a été inhumée en fin d’après-midi aux le cimetière du village.
Salim Haddou