Vers une grève illimitée dans la santé à partir du 21 décembre prochain

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A en croire, les initiateurs de ce mouvement, ce débrayage a été largement suivi. “Le mouvement a été massivement suivi à travers tout le territoire national et au niveau des établissements où nous sommes représentés”, a souligné le président du Snpsp, Lyes Merabet, contacté par téléphone. Les protestataires ont affiché leur entière satisfaction quant au succès sur le terrain de leur action. Le taux de participation, selon notre interlocuteur, est “au-dessus de 85%. Les établissements hospitaliers et les salles de soins ont été une nouvelle fois paralysés.”

Devant le silence assourdissant de la tutelle, et en signe de contestation, le Snpsp compte organiser des sit-in devant les directions de la santé de wilaya, à travers tout le territoire national, mercredi prochain, de 11 heures à 11h 30, avec remise de la plate-forme des revendications aux DSP.

Cette organisation syndicale, faut-il le rappeler, a brandi la menace d’entamer une grève ouverte à partir du 21 décembre prochain, et ce, jusqu’à l’aboutissement des droits légitimes des praticiens de la santé publique. Un préavis de grève de huit jours a été à cet effet, déposé dimanche dernier.

“Le ministère de tutelle, comme à chaque fois ne s’est pas manifesté”, a tonné le président du Snpsp. Un comportement qui n’a pas pour autant surpris les grévistes étant donné que “le premier responsable du secteur, fidèle à son attitude, prône toujours la politique de la fuite en avant devant les revendications des praticiens”.

Notre interlocuteur déplore l’attitude du ministère qui n’a pas jugé nécessaire de prendre attache avec le syndicat afin de trouver un terrain d’entente à ce bras de fer, qui risque de perdurer dans le temps, en prenant en otage le malade, si la tutelle persiste dans son silence radio. Tenant compte de la situation de crise sanitaire que traverse le pays, le Snpsp se dit disponible à participer aux campagnes de vaccination sous réserve de la disponibilité de toutes les conditions de sécurité.

Ainsi donc, et devant cet état de fait, les praticiens de la santé publique, affirme M. Merabet, ne comptent point lâcher du lest. Celui-ci a tenu à indiquer que “seule la prise en charge concrète des revendications du syndicat pourrait nous faire renoncer à notre action”.

Dans la plate-forme de revendications de cette entité syndicale figurent : “La promulgation du statut particulier dans sa forme négociée et ratifiée en commission mixte (la tutelle-Snpsp) le 30 mars 2008, le mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire et l’application du décret exécutif n°09-244 du 22 juillet 2009 déterminant l’aménagement et la répartition des horaires du travail à l’intérieur de la semaine dans le secteur de la Fonction publique (repos hebdomadaire).”

Ce syndicat réclame également l’élargissement au profit du praticien généraliste du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction à l’instar des autres corps de la Fonction publique.

Lemya Ouchenir

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