Le lycée Ben Badis assiégé par… les ordures

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Les étudiants et les professeurs de ce lycée ont le droit, chaque jour que Dieu fait, a un panorama … “ordurier” au sens le plus large du terme, un repoussant décor juste sous les fenêtres des classes fait d’ordures de toutes sortes, y compris ceux qu’on est loin d’imaginer tel que des cadavres d’animaux en phase de décomposition avancée, des feuilles de goudron, du verre des carreaux et du plâtre ; enfin tous les déchets provenant des rénovations des habitations, en plus des tonnes d’ordures ménagères et des centaines de mètres cubes de déblais qui retracent l’esquisse des dunes de Oued-Souf ou les vagues d’une mer démontée.

Dans un récent article, nous avions signalé cet état de fait, dans l’espoir de faire réagir les autorités locales, il y a bien eu des réactions : le maire de M’chedallah nous apprend qu’il est sur le point d’inscrire une opération de… nivelage et aménagement d’une plate-forme ; une opération qu’il lancerait selon lui, après l’aval de la wilaya, quant au chef de daïra auquel nous avions exposé cette situation à l’occasion d’une entrevue, il évoque l’absence de… bulldozer. Forts de ses arguments, ces deux responsables ne donnent pas l’impression d’être déranger par cette authentique décharge publique en plein centre du chef-lieu de commune et de daïra et devant un établissement scolaire de surcroît.

Pour calmer le jeu, on a dépêché immédiatement une équipe de blanche Algérie qui a procédé au désherbage d’une parcelle de terre devant la façade principale du lycée avant de plier bagages sans toucher aux effroyables amas d’immondices qui s’accumulent et augmentent de volume chaque jour, alimentés par des riverains inconscients. Tout cela, en toute impunité et défiant les lois de la République.

Où sont passés les parents d’élèves ? ou encore, ces syndicats prompt à paralyser ces lycées par des grèves à répétition ?

Bien sûr, c’est un cas où il n’y a aucun bénéfice à tirer, ces espaces transformés en dépotoir honteux n’honorent ni les pouvoirs publics locaux, ni les riverains alors que ces lieux, peuvent être transformés en d’agréables espaces verts, il suffirait d’un simple volontariat, connaissant les nombreux entrepreneurs qui interviennent sur divers projets à travers la daïra, aucun d’eux n’aurait eu le courage de refuser d’aider par un engin de travaux publics, ou une somme d’argent, c’est une culture profondément incrustée dans la mentalité de nos opérateurs qui ont eu à le prouver à chaque fois, quand on fait appel à eux. Ils n’ont jamais hésité à s’impliquer dans n’importe quelle opération d’utilité publique.

D’une manière ou d’une autre, une solution urgente doit être dégagée pour mettre un terme à cette intolérable dégradation de l’environnement immédiat de ce lycée et de la cité résidentielle mitoyenne.

Ou faudrait-il encore une fois solliciter l’intervention du wali pour mettre un terme à cette horrible situation ?

Oulaid Soualah

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