Le maudit virus A/H1N1 continue de se propager, la population locale commence à paniquer et nos officiels, déjà incapables de gérer les affaires de la cité en temps normal, sont carrément paralysés face à la pandémie.
Si la situation est qualifiée, d’emblée, de chaotique au sein même du département de Barkat, lequel, il faut le rappeler, n’est même pas en mesure de fournir aux Algériens quelques milliers de vaccins dans les délais voulus, la confusion semble être beaucoup plus dramatique quand on constate que les collectivités locales ne se sentent toujours pas concernées par la progression, devenue mortelle, de la maladie.
Avez-vous déjà vu un maire ou un élu s’impliquer directement dans ce semblant dispositif que l’Etat aurait mis sur pied ? Y a-t-il une seule assemblée élue qui a pris l’initiative de coordonner ses efforts avec les structures hospitalières censées accueillir leur population en cas d’épidémie majeure. Non ! en aucun cas ! Pendant que la grippe A fait ses premières victimes à Tizi-Ouzou, l’on est toujours à blâmer l’inefficacité des structures de santé chargées de gérer la progression du virus et à leur reprocher l’indisponibilité, toujours inexpliquée, du fameux vaccin.
Certes, ce fait est établi et le cafouillage risque de s’inscrire dans la durée, mais qu’a-t-on vraiment fait pour bien se prémunir contre une grave propagation ? Rien, ou pas grand-chose !
Trop absorbés par les enjeux financiers et, à un degré moindre, politiques des toutes prochaines sénatoriales, nos élus ne semblent vouloir accorder aucun intérêt au virus, devenu dangereusement meurtrier, de la grippe A.
La démission, politique et sociale, de ces ediles devient donc totale après qu’ils eurent brillamment fait leur preuve en matière d’échec et de mauvaise gestion. Certes, on ne peut mettre tous nos élus dans le même sac, mais on aurait quand même aimé voir quelques-uns entreprendre des démarches, fussent-elles symboliques, pour rassembler ne serait-ce que quelques-uns d’entre-nous. Si, par malheur, le virus A/H1N1 “décide” de frapper d’une manière encore plus spectaculaire, on sait d’avance que les populations locales seront livrées à elles-mêmes. Il n’existe, actuellement aucun véritable plan d’urgence sur les bureaux de nos maires pour protéger ceux qui ont voté pour eux. Les Kabyles, comme tous les Algériens, continuent d’encaisser les défaillances des officiels en espérant que la volonté divine ne fera pas de même !
Ahmed B.