Catastrophique : la production oléicole ne dépassera pas les 200 000 q cette année

Partager

L’année passée, Tizi-Ouzou s’est illustrée avec une production record s’élevant à 700 000 q.

Une fois n’est pas coutume, cette saison, la direction de l’agriculture de la wilaya prévoit une production de quelque 200 mille q, soit une chute de 500 000 q.

Pour plus d’un, cette baisse était prévisible, d’autant que cela entre dans le cadre de la nature de la production oléicole. Les spécialistes estiment, en effet, que l’olivier produit plus une fois tous les deux ans. La particularité de cette année, expliquent encore ces derniers, est que l’abondance de la production de la saison écoulée a repoussé la fin de la récolte jusqu’à la période de la reproduction de l’olivier, ce qui n’a pas permis justement cette reproduction. Aussi, cette même période a coïncidé cette année, disent les mêmes spécialistes, avec les premières chutes de pluies et les vents forts qui ont soufflé sur la Kabylie. Toutes ces circonstances ont contribué donc à la baisse très sensible et catastrophique dans la wilaya de Tizi-Ouzou. En effet, cette année le rendement n’est, selon les prévisions, que de 6 q par ha alors que la saison passée, il était de 25 q/ha. Notons que la capitale de Djurdjura compte une superficie de 23 000 ha d’oliveraies. Pour plus d’un, cette chute vertigineuse de la production oléicole influera certainement sur le prix de l’huile d’olive affiché dans certains endroits à 500 DA le litre. Les spécialistes prévoient déjà une nette augmentation de ce prix dans les tout prochain jours, ce qui est évident si on se conforme au principe, du marché relatif à l’offre et à la demande. Il est certain, en l’état de fait actuel que la demande dépassera de loin la demande. L’huile d’olive est très prisée en Kabylie. L’année dernière, avec donc une production record de 10 millions de litres, l’huile d’olive se vendait à 400 DA/le litre. Plus d’un s’attend à une hausse tout aussi vertigineuse que la baisse de la production d’olives cette année. Signalons que la campagne oléicole a déjà démarré à Tizi-Ouzou. Cela dit, les champs n’ont pas pris de couleurs comme l’année passée. A Tizi-Ouzou, l’on ne se précipite pas dans les oliveraies qui sont, en effet, désertées.

M. O. B.

Partager