Noureddine Moussa déclare la guerre aux spéculateurs

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Lors de la 8e assemblée générale des promoteurs immobiliers adhérents au Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière (FGCMPI), qui a eu lieu hier à l’hôtel El-Aurassi, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Noureddine Moussa, s’est montré très rigoureux vis-à-vis des spéculateurs. L’absence de qualité et le bricolage dans les constructions doivent être bannis de nos constructions et cela doit constituer une des préoccupations essentielles assignée, désormais, aux bureaux d’études et aux entreprises nationales de construction, ainsi qu’aux agences immobilières. Pour cela, Noureddine Moussa ne mâchera pas ses mots s’agissant de la spéculation dans son secteur, notamment dans les matériaux essentiels, tels que le ciment. Le ministre a saisi cette occasion pour mettre en avant sa décision de mettre de l’ordre dans le secteur de l’urbanisme. Il dira, à ce propos, que son département ministériel s’est engagé à mettre en place un processus pour la qualité et l’examen de la problématique de la qualité, tout en confirmant sa décision de revoir tous les dispositifs et les instruments qui encadrent le développement et la gestion du cadre urbain d’une manière à les rendre conformes. Dans le même sens, le ministre annonce sa décision de réviser le décret 94 relatif à la réglementation de la profession d’architecte.

Sur un autre plan, le ministre de l’Habitat a mis en relief l’impératif pour chaque entreprise, bureau d’étude et entrepreneur, ainsi que chaque agence immobilière d’élaborer son plan de qualité pour, ensuite, évaluer le projet. Il a souligné son engagement à renforcer les moyens d’études dans le secteur de l’urbanisme, qui se concrétise, d’ores et déjà, par la création de l’Agence nationale d’urbanisme. Celle-ci s’ajoute à sa décision de faire émerger des bureaux d’études spécialisés, voire qualifiés.

Une chose qui ne pourrait se faire que par l’encouragement des 9 000 entreprises nationales publiques de construction ou celles privées en leur apportant une assistance en matière de formation de leur personnel. Le ministre a fait savoir, en outre, qu’en matière d’urbanisme, le secteur de l’habitat doit, durant le quinquennat 2010/2014, parachever la révision de pas moins de 500 plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme communaux pour les adapter aux exigences résultant des besoins supplémentaires en foncier urbanisable. Pour les plans d’occupation du sol, le ministre a affirmé qu’actuellement seulement le tiers des études a été lancé et achevé. Il a, aussi, expliqué l’objectif de son département d’achever environ 8 000 études de POS. Pour ce qui est du programme quinquennal d’un million de logements 2010/2014, M. Moussa a indiqué que le programme de logements prévu en inscription pour la période est de 1,2 million de logements dont 700 000 logements urbains et 500 000 logements ruraux. Il a ajouté qu’à fin 2009, le PEC déjà inscrit totalisera pour sa part 800 000 logements tous segments confondus dont plus de 650 000 sont en cours de réalisation.

Dans le même sillage, la Fédération nationale des agences immobilières s’est réunie avant-hier en session extraordinaire lors d’une assemblée générale de la FNAI, pour débattre de la situation actuelle des agents immobiliers en activité. Les dispositions du décret exécutif 09-18 du 20 janvier dernier, fixant la réglementation relative à l’exercice de l’agent immobilieret et les difficultés de son application et les démarches entreprises auprès des autorités concernées, restées sans suite ont été largement débattues.

L’assemblée générale extraordinaire a arrêté à la majorité de ses membres l’adoption d’une motion au président de la République. Un sit-in devant le ministère de l’Habitat, et une opération escargot qui consiste à circuler le plus lentement possible sur un axe de route sont également prévus.

Y. Maouchi

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