Un plan de développement local pour Saharidj

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Lors de leur déplacement dans la wilaya de Bouira au cours de la semaine dernière, les cadres du projet chargés des missions d’information et de sensibilisation ont rencontré les administrations de la wilaya les plus proches du domaine du développement rural, les corps techniques, les élus locaux et les associations.

Les travaux de la première journée se sont déroulés sous forme d’ateliers dans l’enceinte de la direction des services agricoles au chef-lieu de wilaya.

Il s’agit d’une prise de contact et d’une première exploration qui a permis à l’équipe du projet de prendre note des contraintes de formulation des projets de proximité sur le terrain et du mode d’association des populations dans le cadre participatif.

La deuxième journée de la mission a eu pour cadre le siège de l’APC de Saharidj où se sont retrouvés élus, associations et subdivisionnaires de l’agriculture, des forêts et de l’hydraulique. L’équipe du projet a présenté les principes et les objectifs du Plan de développement local (PDL) et a fait profiter l’assistance de la projection de films sur les expériences de projets participatifs menées dans d’autres régions d’Algérie et en Tunisie.

Ces projets sont basés sur un diagnostic participatif qui permet à l’ensemble des acteurs (populations, notables, élus, techniciens) de sérier les problèmes auxquels est confrontée la région, de les hiérarchiser par ordre de priorité et de leur trouver des solutions réalistes qui concordent avec la vocation et les caractéristiques de la localité.

La commune de Saharidj servira de prototype dans ce genre de projet participatif à la région du Tell. Sur les Hauts-Plateaux, c’est une commune de la wilaya de M’sila qui jouera ce rôle. Au Sud, c’est une commune de la wilaya de Ghardaïa. Ces expériences sont appelées à être dupliquées aux autres communes. Dans le cas de la wilaya de Bouira, l’extension se fera sur les communes du versant sud du Djurdjura.

La commune de Saharidj est située à quelque 50 km du chef-lieu de la wilaya de Bouira, au pied du point culminant du Djurdjura, Lalla Khedidja (2 307 m). L’altitude du chef-lieu de commune est de 700 m, tandis que l’altitude du village le plus haut (M’zarir) est de 1 200 m.

D’ailleurs, les experts du projet de PDL ont été émerveillés par la beauté des lieux, d’autant plus, que Dame nature s’est recouverte ce jour-là d’un manteau de neige.

La superficie de la commune de Saharidj est de 9 300 hectares dont la moitié relève du domaine forestier. En effet, l’une des contraintes majeures dans la gestion de la commune est le facteur foncier. Les villages et les hameaux sont enclavés à l’intérieur du massif forestier.

A cela s’ajoute la contrainte du relief et l’appartenance d’une partie de la commune au territoire du Parc national du Djurdjura, dont la gestion présente des spécificités liées à la préservation de la biodiversité. La population de la commune de Saharidj est estimée à 10 000 habitants. Au cours des quinze dernières années, des villages, (particulièrement M’zarir et Illilten) ont enregistré des soldes négatifs en population, du fait d’un mouvement d’exode vers les villes.

L’insécurité et les difficultés d’emploi ont amené des dizaines de foyers à se vider.

Dans le cadre des projets de proximité, la commune a bénéficié de deux projets au niveau des localités d’Iwaqurène (Taddart Lejdid) et de Belbara.

Amar Naït Messaoud

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