Beni Mellil, ce village berbérophone situé entre Tizi-Larbââ et Aomar, recèle des nappes phréatiques inépuisables, hiver comme été ; des villageois de toutes parts de la commune y vont s’approvisionner de ses fontaines. Mais tant qu’on n’avait pas encore soumis ces réservoirs à d’intenses prélèvements pour mieux mesurer leurs capacités, personne ne misait sur leur longévité, beaucoup pensaient il y a si peu, que ceux-ci finiraient par tarir comme tous leurs semblables.
Cependant, le pessimisme caractérisant les brefs entretiens des “chercheurs d’eau” à proximité des “Thiliouines” de Beni Mellil n’ont pas tardé à prendre fin, suite à l’imprévu événement qui a surgi dernièrement, et qui a apporté la certitude de la bonne santé des sources locales.
C’est au cours des travaux de réalisation du tracé et de la pose des canalisations, prévus pour l’acheminement de l’eau potable à partir de la station de Boulerbah vers Tizi Larbâa que s’est produite la découverte, les ouvriers ce jour-là, étaient concentrés sur leurs tâches, lorsque brusquement, dit un chauffeur de taxi de Beni Mellil “ils ont entendu des bruits d’eaux souterraines venant des profondeurs de la crevasse” immédiatement les services concernés de l’APC de Aomar furent avisés, ces derniers ne tardent pas de leur côté, selon lui “à venir constater de visu la trouvaille”.
Aussitôt après le déplacement sur les lieux, et une fois s’être assuré de la réalité du terrain, on fit venir un groupe moto-pompe et on émergé sa crépine dans la crevasse, ce test rapporte celui-ci “à été l’un des plus concluant, l’équipement hydraulique n’a pas pu vider la source, du fait de l’abondance de l’eau”. Malgré cela ; ce don du ciel n’a pas reçu tout l’intérêt qu’on devrait lui porter, au moment de quitter la place regorgeant de cette denrée ô combien vitale, la main-d’œuvre envoyée pour la circonstance, affirme le prestataire “a été chargé de couvrir de béton la crevasse, sur ce, on ne parle plus de tout cela”. Néanmoins, la question de savoir si les contenus sous terre sont durables ou pas, a, quant à elle, été vérifiée, c’est cela qui intéressait tant les résidants.
A. Chérif
