La grève illimitée largement suivie

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Sans surprise aucune, le SNPSP a mis, hier, sa menace d’une grève illimitée à exécution. Il est bien clair que le silence du ministère de la Santé ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Au premier jour du débrayage, le syndicat affiche sa satisfaction avec un taux de suivi de 87% à l’échelle nationale avec des disparités en fonction des wilayas. “Ce mouvement de grève a été massivement suivi à travers tout le territoire national et au niveau des établissements où nous sommes représentés”, a fait savoir le président du SNPSP, le docteur Liès Mérabet, contacté hier par téléphone.

Ainsi donc, la wilaya de Béjaïa enregistre 97%, suivie des wilayas de Tizi-Ouzou et de Blida avec un taux de participation de 92%, de Tipaza (89%), d’Alger (82%), de Bouira (75 %), de Boumerdès (72%).

Comme de coutume, la tutelle n’a pas pris la peine de se manifester. “Le ministère de la Santé est malheureusement dans une situation de mort clinique”, a tonné le docteur Mérabet. Compte tenu de l’échec des négociations avec la tutelle au sujet du statut particulier et du régime indemnitaire, le conseil national a donc tranché lors d’une session extraordinaire tenu le 10 décembre dernier en faveur de la grève ouverte.

A rappeler que le dossier du statut particulier et celui du régime indemnitaire pour lesquels cette entité syndicale se bat depuis des années, sont à l’origine de ce mouvement de protestation.

Le SNPSP a, à cet effet, annoncé le rejet du décret du statut particulier des praticiens généralistes de la santé publique. Un projet qui a été, faut-il le rappeler, finalisé de manière unilatérale par la tutelle et remis au gouvernement sans l’accord du partenaire social. Une situation dénoncée par le SNPSP qui ne comprend pas pourquoi le syndicat est ainsi exclu du dialogue et ignore totalement ce qui a été pris en considération ai sein de ladite commission.

S’agissant du dossier du régime indemnitaire, le SNPSP dénonce le refus du ministère d’installer une commission mixte pour plancher sur la question. Sur un autre volet, le SNPSP a déploré le fait que “les praticiens de la santé publique sont obligés de travailler le samedi, alors que cela va à l’encontre du décret sur l’organisation des heures de travail pour la Fonction publique”.

Ce syndicat demande à ce sujet, à ce que le week-end des praticiens de la santé publique soit appliqué selon la loi.

Face à la situation de crise sanitaire que traverse le pays et après un large débat réservé à l’épidémie de la grippe A, il a été entériné à la majorité par vote à main levée l’élargissement du service minimum à la participation des praticiens grévistes aux campagnes de vaccination sous réserve de la disponibilité de toutes les conditions de sécurité.

Ce syndicat se dit disponible et ouvert au dialogue et à la concertation dans le cadre des dispositions réglementaires en vigueur.

Ce syndicat à, par ailleurs, réitéré son attachement à sa plate forme de revendications qui s’articule autour de “la promulgation du statut particulier dans sa forme négociée et ratifiée en commission mixte (la tutelle-Snpsp) le 30 mars 2008, la mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire, l’application du décret exécutif n°09-244 du 22 juillet 2009 déterminant l’aménagement et la répartition des horaires du travail à l’intérieur de la semaine dans le secteur de la Fonction publique (repos hebdomadaire) ».

Cette entité syndicale revendique également l’élargissement au profit du praticien généraliste du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction à l’instar des autres corps de la Fonction publique.

Lemya Ouchenir

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