Une bonne année pour Bouira

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Deux mille neuf va rendre l’âme dans quelques jours. Et c’est pour la premières, fois depuis l’avènement du terrorisme intégriste, que Bouira ne retient pas dans son bilan de fin d’année des actes terroristes spectaculaires, comme cela a été le cas en 2008 (double attentat ayant ciblé les employés de Lavalin et le secteur militaire). L’année 2009 a été aussi, et surtout, l’année de l’action sur le terrain du développement local. Cela va des projets structurants mis en chantier aux investissements en passant par le bâtiment, toutes formules confondues. Et à propos de projets structurants, l’autoroute Est-Ouest est sans aucun doute le chantier le plus important. Son importance, au-delà de l’aspect béton et argent qu’il a englouti, est essentiellement attendu dans les quelques années à venir. En effet, à trois quarts d’heure de la capitale, Bouira ne sera en fait qu’une banlieue d’Alger. Le nouveau ‘’statut’’ de la wilaya ne manquera pas d’interpeller les opérateurs économiques en quête d’espaces rentables. En attendant que cela arrive, Rebrab a déjà investi le terrain de Bouira avec une chaîne logistique de froid et un hypermarché, le plus grand en Afrique, nous dit-on. L’amélioration urbaine est un autre aspect qui a marqué 2009.

Boulevards, forêts urbaines, trémies, espaces verts… sont tout autant de réalités visibles à l’œil nu. En fait, 2009 a effacé l’image de “Bouira le gros bourg” pour laisser émerger une véritable cité. Cette urbanisation est d’autant plus appréciable qu’elle est agrémentée d’édifices publics à même d’insuffler une âme à la wilaya : une maison de la culture, un théâtre de verdure, une annexe de la bibliothèque nationale, la maison de l’environnement, une radio, un cyberespace public… La culture est une autre dimension que la volonté de bien faire a sortie des abîmes moyenâgeux. Cette volonté affichée par un wali disponible et un directeur de la culture infatigable a réinventé la vie à Bouira. La maison de la culture Ali Zaâmoum a été le réceptacle d’activités culturelles inimaginables, il y a quelques années. Et cela va crescendo puisque l’autorité locale prépare, d’orès et déjà, le festival de la chanson qui se veut récurent à Tikjda à partir de l’été 2010. Après des années de léthargie, Bouira se réveille et se rénove. Derrière cette métamorphose un propulseur : Ali Bouguerra, le wali. Quand bien même il s’en défendrait de n’être qu’ »un commis de l’Etat arrivé à Bouira au bon moment », il n’en demeure pas moins que la population le nommerait, sans l’ombre d’une hésitation, l’homme de l’année. En plus, le « bon moment » auquel fait allusion le wali date depuis au moins 2001.

Salas. O. A.

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