Attendu depuis le début de ce mois en cours, la campagne de vaccination contre le virus de la grippe A peine à être lancé et le lot de vaccin importé est toujours dans les laboratoires. Les mesures de sécurité et de contrôle que le ministère de la Santé a exigées avant la campagne de vaccination, sont à l’origine de cet ajournement. Selon le même ministère, la libération du vaccin contre le virus pandémique H1N1, en cours d’analyse dans les laboratoires, se fera “incessamment”. La vaccination contre la grippe A sera lancée selon le département de la santé, une fois le certificat de conformité délivré. Cette annonce faite hier par le ministre de la Santé, s’ajoutent à quelques précisions portant sur les préparatifs avant la campagne de vaccination. Les responsables de la santé ont préféré anticiper les recommandations nécessaires, sans préciser la date exacte de la fin des analyses à laquelle le vaccin est soumis, ou celle de la campagne de vaccination prévue début décembre. Afin de lancer la campagne de vaccination, cette vérification est un passage obligatoire pour s’assurer de la qualité des doses importées. Ces lots de vaccins réceptionnés en Algérie sont en phase d’analyse et de contrôle au niveau de l’Institut Pasteur d’Algérie, du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques et du Centre national de toxicologie. La vaccination contre la grippe A se fera gratuitement, selon les précisions de la santé, mais pas obligatoire ! Un vaccin fortement recommandé notamment pour certaines catégories. La première phase de vaccination concernera en premier lieu le personnel de la santé des secteurs public, parapublic et privé, les femmes enceintes, le personnel assurant le maintien des activités essentielles et stratégiques, les patients, adultes et enfants atteints de pathologies chroniques, les enfants et adolescents âgés de plus de six mois à 24 ans et l’entourage des nourrissons de moins de six mois. Le nombre de centre vaccinateurs auxquels sera confiée cette tâche est de 8 000 centres répartis à l’échelle nationale. Ils devraient se mobiliser afin d’assurer la réussite de la vaccination. Ainsi, des équipes mobiles ainsi que d’autres centres vaccinateurs peuvent être réquisitionnés en cas de besoin. L’équipe vaccinatrice se compose d’un médecin,et de plusieurs agents vaccinateurs “selon l’importance de la population à vacciner” et d’un agent administrateur. Entre autres, un autre examen médical sera effectué par les mêmes services mobilisés avant l’acte vaccinal. Il consiste à examiner l’état de santé des personnes à vacciner. Ces dernières seront gardées selon les initiateurs de cette campagne en observation pendant trente minutes. Ce procédé vise à s’assurer si la personne souffre des effets secondaires du vaccin. L’efficacité du vaccin est, signale-t-on, remise en cause par certains groupes médicaux, au moment où ses fabricants insistent sur les tests cliniques positifs du produit. Une polémique qui a conduit les autorités à mettre ce vaccin en test d’analyse.
Akli Slimani