Dans une sorte d’état des lieux, rendu publique, mardi dernier, les représentants du FFS à l’APC d’Aïn El Hammam rappellent la situation “chaotique” que vit leur commune. Ils dressent un tableau peu reluisant, de la gestion des affaires communales par l’exécutif actuel à tendance RCD, épaulé par deux élus du FLN et un autre du RND, une coalition qualifiée de cohabitation “de la chèvre et du chacal”. “La situation de notre ville… devenue un champ de bataille, l’état de dégradation des routes, des trottoirs, le marché traversé par un fleuve d’eaux usées, des montagnes d’ordures… n’inquiète pas et ne fait pas réagir l’exécutif communal dépourvu de toute bonne volonté”.
La déclaration rappelle les promesses de la campagne électorale, tout en insistant sur l’absence des autorités “au chevet de notre commune pourtant dans le coma”. Pour illustrer l’état dans lequel “notre commune est aujourd’hui abandonnée”, les rédacteurs du tract citent de nombreux autres exemples de laisser-aller.
L’objectif semble être celui de prendre à témoin l’opinion publique, en l’informant de leur incapacité (étant minoritaires) à obtenir une réunion pour débattre de la situation de la commune. Les élus FFS regrettent leur marginalisation puisque “leurs propositions ne sont pas votées par la majorité”. Après avoir passé en revue toutes les insuffisances et dénoncé les autorités locales pour leur immobilisme, complicité, incompétence et manque de courage…”, les élus FFS interpellent l’exécutif à “sortir de sa léthargie”.
La rue, tout comme les partis politiques est divisée.
Certains ne semblent pas comprendre l’objectif de cette déclaration si elle ne devait pas s’inscrire dans une suite logique d’actions que pense mener le parti d’Aït Ahmed. Si les inconditionnels ne veulent pas se démarquer de leurs élus, il se trouve des citoyens qui affirment que “continuer à siéger au sein de cette assemblée, dans ces conditions, serait une façon de cautionner la médiocrité”. De toutes manières, les habitants d’Aïn El Hammam savent que le ver est dans le fruit, eux qui voient leur ville dépérir de jour en jour. La situation ayant atteint le point de non retour, le rêve qui hante la majorité, est celui, hélas, de partir un jour.
A. O. T.