Les élections sénatoriales n’ont pas apporté de nouvelle configuration pour la Chambre haute du Parlement, du moins sur le plan de la représentation. Avec le FLN comme première force politique au Sénat, à l’APN, difficile d’espérer à une dynamique de débat et de proposition qui ira dans le sens des attentes citoyennes. Les premiers résultats annoncés des élections sénatoriales d’avant-hier confirment cette option. Ainsi, le FLN s’est illustré – et ce n’est pas une surprise – avec 22 sièges. Quant à ses alliés de l’Alliance présidentielle, à savoir le RND d’Ahmed Ouyahia et le MSP de Aboudjerra Soltani, ils sont classés respectivement 2e avec 20 sièges et 3e avec seulement deux sièges. Il faut noter que la crise couvant au sein du MSP, le cas de Abdelmadjid Menasra par exemple – est pour beaucoup dans ce début de descente aux enfers du parti islamiste du défunt Mahfoud Nahnah. De son côté, le FNA de Moussa Touati est classé en 3e place, comme le MSP avec deux sièges. Le RCD de Saïd Sadi a eu seulement un siège à Tizi-Ouzou.
Un résultat confirmant la déconfiture du Rassemblement. Les deux autres sièges des deux wilayas de Kabylie, à savoir Béjaïa et Bouira ont été remportés par l’ex-parti unique, le FLN. A titre de rappel, le FFS de Hocine Aït Ahmed a boudé l’élection sénatoriale. Un autre siège est remporté par un candidat indépendant. Ces résultats ne sont pas définitifs. Le Conseil constitutionnel proclamera les résultats finaux après études, et ce, durant une durée de trois jours qui suivent le vote, donc, il faut s’attendre, d’ores et déjà à des recours qui seront introduits auprès du conseil chargé des élections, et pourquoi pas des changements dans les résultats.
M. Mouloudj