Parcours d’une sommité médicale

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l “Je suis né le 5 septembre 1954 à Alger et j’ai fait toutes mes études de base à Kouba. J’ai eu mon bac, série maths en 1975, ensuite je suis parti en France, exactement à Lyon, où je me suis inscrit à la faculté de médecine et de pharmacie de cette ville. Au cours et à la fin de mon doctorat, j’étais intéressé par la recherche scientifique, en particulier l’immunologie et la transplantation d’organes. C’était un domaine très attirant et prometteur qui méritait d’être investi. Parmi mes professeurs du cursus de formation, il y avait Jean-Louis Touraine, chargé des cours de la transplantation, et directeur d’un laboratoire de recherche sur la transplantation puis sur le sida. J’ai entamé là-bas donc mes travaux de recherche où j’ai préparé avec le professeur J. L. Touraine un doctorat d’Etat-es-science. A la suite de cette formation diplomante, le professeur m’a confié son laboratoire où je me suis intéressé au sida et aux greffes chez les “bébés bules”. Ce sont des enfants qui naissent avec un déficit immunitaire génétique et qui mourraient très vite avant, car on ne savait pas les diagnostiquer. Ces enfants pour qu’ils puissent survivre, il faut les isoler dans une bulle stérile. C’est-à-dire, la bulle laisse passer l’air, mais par les microbes. C’est une espèce d’enceinte en plastique semi-hermétique. Ces enfants malades, pour qu’ils puissent guérir, il faut les greffer de cellules souches de la moelle osseuse, donc j’ai beaucoup travaillé sur cet aspect, c’était mon premier axe de travail avant de me pencher sur le sida. C’était aussi facile d’avoir sauté, pieds joints, car le sida est comme la maladie des “bébés bules” seulement chez le premer cas, c’est un déficit acquis, tandis que pour le second, il s’agit d’un déficit génétique donc inné. A la suite de ce travail scientifique intéressant, des publications et des avancées dans la connaissance, les autorités algériennes étaient sensibles et c’est pourquoi j’ai été proposé comme candidat à la députation pour l’immigration du sud de la France, sur la liste FLN, chose que j’avais acceptée suite à la présentation qui m’a été faite faisant foi de valoriser la recherche scientifique. En quelque sorte, je fais de la politique scientifique”.

N. T.

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