Depuis la double qualification historique des Verts, à la CAN et à la Coupe du Monde, le sport roi, le foot, est devenu le sujet préféré de tous les Algériens. C’est une fièvre verte qui s’est emparée des Algériens, y compris des officiels dont le président de la République, qui a contribué largement à la qualification des Fennecs à la Coupe du monde, après l’organisation d’un “pont aérien’,’ le 18 novembre dernier, au profit des supporters, afin de soutenir les coéquipiers de Antar, une bonne initiative qui a suscité le bonheur de tous les supporters et qui durera jusqu’en juin, soit après la Coupe du monde prévue en juin en Afrique du Sud.
Une question est alors de mise : quel sera le sort de notre sport après la Coupe du monde ? Continuera-t-il sur sa lancée ? Les autorités le soutiendront-elles, ou bien n’est-ce qu’une période de liesse ? Lors du Conseil des ministres, qui a eu lieu mercredi dernier, le président de la République a focalisé son allocution sur le sport, devenu l’issue préférée pour certains responsables, afin de calmer le ras-le-bol et le mécontentement des citoyens. Certes le sport est l’une des meilleures solutions pour faire oublier aux jeunes leur déboires, sachant que ces dernières années le sport a bénéficié de sommes colossales, notamment après l’arrivée de nouveaux investisseurs et opérateurs, tels que Djezzy et Nedjma. Ils ont injecté des milliards dans les caisses de certains clubs, notamment ceux de la première division, tels que la JSK, le MCA et l’USMA. Malheureusement, les premiers bénéficiaires sont les présidents de club, qui gèrent cet argent à leur façon, au grand dam de notre sport. En outre, le rendement de nos clubs reste timide, voire catastrophique au niveau continental, excepté l’ESS qui a pu arracher avec brio la coupe de l’UNAF et le club pétrolier de handball (ex-MCA) sacré champion d’Afrique.
Ce qui reflète amplement la situation de notre sport, un constat amer pour les autres disciplines.
Devant cette situation, le rôle de l’Etat est devenu plus que nécessaire, pour mettre les points sur les ‘’i’’, et sauver ainsi ce qui peut l’être, avant qu’il ne soit trop tard.
Pour cela, il est préférable que ces grosses sommes doivent être investies dans la construction d’écoles spécialisées dans la formation de la future génération dans toutes les disciplines, et non pas seulement dans le football.
Mais sans une volonté politique, rien de concret ne pourra se faire. Bref la balle aujourd’hui est entre les mains des pouvoirs publics.
Yahia Maouchi