Marche pour la dissolution de l’APC

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La crise de l’APC d’Akbou étrenne ainsi un cap supplémentaire de complication. Plutôt que d’être une simple discorde entre élus municipaux, les enjeux se déversent désormais dans la rue. Les marcheurs renvoient dos à dos les factions politiques en présence au sein de l’Assemblée populaire communale. Leur protestation survient moins de vingt-quatre heures après que le maire eut avisé de son intention de renoncer à la conduite des affaires de la municipalité. Candidat malheureux à la sénatoriale, Abderrahmane Bensebaâ jette désormais l’éponge après une longue crise autour de la composition de l’instance exécutive communale. Il aurait indiqué qu’il n’entendait plus poursuivre sa mission à la tête de la municipalité à la faveur d’une réunion de l’Assemblée communale achevée, une énième fois, en queue de poisson.

“Le P/APC a bel et bien déposé sa démission”, confirme Mohand Arezki Issekounène, chef de file du FLN à l’APC d’Akbou. “Vous ne m’aidez pas !”, aurait tonné le P/APC à l’adresse des membres de l’assemblée après un début de critique de certains actes de gestion. L’élu FLN ajoute que les élus de l’opposition font du changement de l’exécutif une “question de principe” d’autant que le maire aurait promis d’accéder à cette revendication avant de se rétracter.

Si certaines tendances enregistrent la démission du maire comme une nouvelle bienvenue, d’autres, par contre, sans se désolidariser de la revendication du changement de l’exécutif communal, voient en lui un “moindre mal”. Une attitude assez logique quand on sait que ce sera éventuellement à l’un des membres de l’exécutif contesté de prendre la succession du maire démissionnaire. Immédiatement après ce développement, des conciliabules restreints s’organisent pour tenter de dégager la municipalité de l’enlisement.

C’est au wali de la wilaya de Béjaïa, qui essuie déjà une corvée de bois vert dans la gestion du dossier des communes bloqués, qu’échoira l’entérinement de cette démission. Une cagnotte de l’ordre de un milliard de dinars dort dans les caisses de la municipalité, l’une des plus pourvues de la wilaya de Béjaïa, en raison de la mésentente qui dure entre les élus.

M. B.

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