“Le Calpi assure l’assistance, pas l’assistanat !”

Partager

Quelques projets d’investissement ont focalisé l’intérêt du Calpi, hier, au siège de la wilaya de Bouira, à l’entame du conseil auquel ont pris part les investisseurs et les directeurs de l’exécutif. Le wali a avancé le chiffre de 500 projets d’investissement en souffrance. Situation, expliquera-t-il plus loin, justifiée par essentiellement la méconnaissance d’approches et de démarches à adopter à même de faire aboutir le projet dans de meilleures conditions et dans les délais. A ce propos et pour y voir plus clair, le premier magistrat de la wilaya a retenu l’idée d’une journée d’étude et d’information sur l’investissement. La journée est prévue pour le 20 du mois en cours.

Avant d’étudier quelques dossiers soumis à l’appréciation du Calpi, le président du conseil tiendra d’emblée à appeler aux présents, notamment les investisseurs, que “le Calpi assure l’assistance mais pas l’assistanat”. En d’autres termes, l’investisseur potentiel ne doit compter sur l’administration que pour l’accompagner administrativement bien sûr. Pour le reste, s’agissant de l’aspect financier notamment, le wali laissera entendre que l’opérateur économique est censé être en mesure de le maîtriser.

Cela dit, il relèvera quand même des dysfonctionnements, au niveau de l’administration, responsables des souffrances que connaissent des projets d’investissement. Cela sera confirmé un peu plus loin lorsque des investisseurs seront invités à expliquer devant le conseil le pourquoi du non-aboutissement de leurs projets. Le cas du jeune investisseur en élevage et abattage dans la région des Aït Laâziz résume un peu la problématique qui prévaut. Le jeune en question a été agréé en 2006.

Depuis, tout ce temps, le terrain prévu pour l’implantation de son projet était pour ainsi dire en “ballotage” entre les services des forêts et les domaines, il n’y avait donc aucune autorité pour le lui concéder. De quoi jeter, l’éponge et abandonner toute idée d’investissement. Pourtant, le jeune à résister et a eu raison de le faire, puisque le “déblocage a été débloqué” en un rien de temps par le wali, après avoir écoulé toutes les parties impliquées. Un autre projet d’investissement, une clinique pluridisciplinaire, “traîne” depuis 2005. Il trouvera aussi une solution sur-le-champ.

Il en sera de même pour d’autres problèmes d’investissement soulevés. Au final, on en déduira que la rigidité de la machine administrative est paralysante quand l’esprit qui la régit manque d’imagination.

Mais il n’y a pas que l’administration qui perturbe l’investissement. La carrure, en termes de solidité, de quelques investisseurs est “déficitaire”. C’est ce que dira le directeur de l’agence foncière, partenaire important dans l’investissement, en disant qu’une fois que des “terrains leur ont été concédés, on ne les voit plus”.

Salas O.A.

Partager