La Dépêche de Kabylie : Beaucoup d’encre à coulé sur le nouveau plan de circulation de la ville de Tizi-Ouzou, peut-on connaître le vrai du faux dans cette histoire ?
Kamel Rezig : L’application d’un plan de circulation pour la ville de Tizi-Ouzou n’est pas actuellement à l’ordre du jour pour divers raisons. Premièrement, une telle action doit être l’aboutissement d’un certains nombre de projets tels que la réalisation de parking prévue en face du stade de 1er-Novembre et l’autre du côté du marché de gros. L’autre préalable qui manque encore est l’existence des gares spécifiques. Aujourd’hui, vous pouvez le constatez avec moi, les chaussées sont squattées parfois par des fraudeurs, le nombre important des véhicules en circulation crée d’incessants embouteillages et d’énormes désagréments aux citoyens. Pour appliquer, donc, le nouveau plan de circulation, les citoyens sont en droit de demander des alternatives.
Quelles sont justement les solutions préconisées pour en finir avec les embouteillages ?
Nous sommes sur une démarche qui vise d’abord à diminuer le flux de véhicules qui transitent au centre-ville. Nous tablons sur la réalisation de gares intermédiaires qui canaliseront ce flux dans la périphérie Est et Ouest de la ville.
Nous avons lancé les travaux du côté Est vu le flux important qui caractérise cet axe routier. Celui du carrefour de Beni Douala sera prochainement réceptionné en plus de la gare intermédiaire du carrefour de Tigzirt. Cela nous permettra de canaliser quelque 1 800 opérateurs de 11 daïrate.
Concrètement, comment ces gares intermédiaires fonctionneront-elles ?
Il faut savoir qu’elles sont dotées de 30 quais. Nous allons apporter des nouveautés en matière de gestion des espaces publiques. La gestion sera cédée par adjudication, ce cahier des charges est en cour de préparation en collaboration avec l’APC.
Nous allons instaurer également les départ-horaire.
Chaque opérateurs aura 10 à 15 minutes de stationnement sur le quai ce qui évitera le stationnement durant de longues durée. Cela aidera aussi à gérer le processus en amont.
Une telle organisation créera une autre contrainte pour les citoyens, celle de devoir prendre un moyen de transport pour rejoindre le Centre-ville…
Nous avons déjà six lignes de transport urbain assurées par l’Etuto à partir des deux gares intermédiaires. Le schéma est déjà établi. Quant au prix, il n’est pas encore fixé. La collectivité doit s’impliquer pour dégager une compensation financière.
Ne craignez-vous pas que ces mesures provoquent un tollé chez les opérateurs et les citoyens ?
Nous avons toujours privilégié la voie du dialogue. Nouvelle organisation aidera à aérer un peu la ville. Nous allons réaliser aussi du côté Ouest le même plan, à Draâ Ben Khedda et Oued Folli. Notre politique s’appuie sur le management moderne et l’ouverture du secteur à la concurrence. L’objectif étant de servir le citoyen et à apporter l’amélioration de son cadre de vie, les meilleurs moyens pour atteindre ces objectifs.
Entretien réalisé par A. Z.
