A la suite de la grève des travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et leur refus d’être représentés par la Centrale syndicale, celle-ci informe “les travailleurs ainsi que la famille syndicale que les pouvoirs publics ont répondu positivement à leurs préoccupations, et que plusieurs secteurs, à savoir la branche mécanique, électronique, électroménager et métallurgie, sont actuellement en phase de faire l’objet de modernisation et de relance économique, décision prise par le président de la République”. Les travailleurs de la société, confrontée à des problèmes qui menacent même sa pérennité, protestent contre les dernières mesures prises par la tripartite concernant particulièrement la suppression de la retraite anticipée. Ils ont revendiqué une augmentation de salaire. La SNVI a “bénéficié d’importantes mesures de la part des pouvoirs publics”, estime l’UGTA dans son communiqué, qui ajoute que des mesures consistant essentiellement au traitement de “l’endettement pour un montant de 62 milliards de dinars et un apport en cash de 5.5 milliards de dinars destinés à rétablir l’équilibre financier, au confortement des fonds propres, à la mise en place d’un dispositif obligeant les bénéficiaires de l’ANSEJ et d’autres dispositifs d’aide à l’emploi à n’acheter qu’auprès de la SNVI, au financement de l’investissement à solliciter auprès du Fonds national de l’investissement évalué à 11 milliards de dinars sur 20 ans de grâce, un taux amélioré de 2%. Une commande de ministères a été passée pour l’acquisition de 9296 autobus et camions.”
Concernant les perspectives de développement de la SNVI, l’UGTA propose des projets de partenariat, de modernisation et de développement de la production du complexe SNVI Rouiba ainsi que des projets de sous-traitance importants avec des partenariats industriels, ces mesures permettront la création de 3000 emplois directs. A propos de la question de l’augmentation salariale, une réunion se tiendra avec les Fédérations nationales et le secrétariat national UGTA dans le but de mettre en place les mécanismes de négociations qui toucheront l’ensemble des entreprises publiques et privées, informe la Centrale. Il est à rappeler qu’en ce qui concerne la retraite anticipée, l’actuel dispositif de retraite est toujours en vigueur jusqu’à la promulgation du nouveau texte de loi qui préservera le droit de départ en retraite pour les travailleurs remplissant les conditions, même après sa promulgation, ajoute encore le communiqué signé par le SG de la Centrale.
Louiza Kanache