Nalgré les intimidations et les pressions pratiquées par l’administration et certains directeurs des directions de la santé des wilayas, la mobilisation des praticiens se renforce. Pour faire pression sur les pouvoirs publics, ces deux entités syndicales entendent organiser d’autres actions plus radicales, et ce en fonction de l’évolution de la situation du mouvement et de la réaction des pouvoirs publics. Le taux de suivi de cette action est au-dessus de 80% pour le SNPSP ainsi que le SNPSSP. Néanmoins, le service minimum est assuré. Ce dernier ne sera peut-être pas assuré pour longtemps. “Le service minimum risque d’être revu et entériné lors de notre conseil qui aura lieu le 14 janvier prochain”, lance le docteur Liès Mérabet lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de l’Unpef à Alger qui ajoute que “les intimidations et les pressions sont les ingrédients qui poussent nos adhérents à revoir dans le fond le service minimum.” A une question davoir si ces syndicats ne demandent pas le départ du ministre de la Santé, le docteur Mérabet a répondu : “Que le ministre reste ou parte, n’est pas notre objectif. Nous voulons tout simplement un vis-à-vis qui peut régler ce problème, et qui soit prêt aux discussions et aux réflexions”. Abondant dans le même sens, le président du SNPSSP, Mohammed Yousfi, dira que le secteur de la santé est “un parent pauvre aussi bien en termes de priorité qu’en termes de stabilité”. Il fera savoir à cet effet, qu’“il y a une coordination qui est de plus en plus importante dans ce mouvement de grève”. “La grève est très bien suivie, contrairement aux chiffres avancés par le ministre dans lesquels il a minimisé le taux de participation de pas moins de 20 000 praticiens généralistes et 8 000 spécialistes à l’échelle nationale”, a pesté le docteur Yousfi. Comme première action, le SNPSSP, en coordination avec le SNPSP, compte organiser un sit-in commun le 20 janvier prochain au niveau de tous les CHU du pays. Ceux-ci affirment qu’ils ne veulent pas aller vers le pourrissement, mais la tutelle ne leur laisse pas le choix de l’éviter. Par ailleurs, le deux organisations syndicales ont sollicité le groupement parlementaire et les députés à une réunion de travail qui s’est tenue jeudi dernier avec M. Taâzibt, vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN) où les deux parties ont passé en revue tous les problèmes qui prévalent dans le secteur de la santé. Une autre réunion se tiendra aujourd’hui avec le groupement parlementaire du FLN. Sur un autre registre, le docteur Mérabet est par la suite revenu sur les 4 000 postes budgétaires annoncés par le ministre de la Santé, signalant que “nous attendons toujours à ce que le ministre concrétise son engagement de faire recruter les 4 000 praticiens généralistes et chirurgiens dentistes qui travaillent dans le pré-emploi depuis plusieurs mois avec un salaire minable qui est de 10 000 DA par mois.”
Lemya Ouchenir