Ces transporteurs en nombre de 42 organisés en association mettent ainsi leur menace à exécution. Un préavis dont nous détenons une copie a été déposé à la Direction du transport de la wilaya, le 3 janvier. L’ultimatum accordé à celle-ci afin de trouver des solutions aux revendications des concernés a pris fin hier à minuit. Ces derniers réclament d’elle qu’elle mettent fin “au racolage et au demi tour” qu’effectuent leurs homologues de Mâatka au niveau de leurs ligne et station à Batrouna. Les transporteurs de Betrouna revendiquent également le changement de leur station au niveau de la ville de Tizi-Ouzou ainsi que le revêtement du tronçon routier reliant sur 5 km le lieu dit Annar Amellal à Lamchâa. Pour ces transporteurs, le premier point de leur plate-forme de revendication reste le plus important. “C’est inadmissible, nos homologues de Mâatka font comme bon leur semble le long de notre desserte. Ils viennent et ils embarquent des voyageurs au niveau de notre station à Betrouna alors que nous faisons la queue, attendant notre tour”, nous dit, en substance, un de ces transporteurs que nous avons reçu dans notre bureau, en compagnie de deux de ses collègues. Notre interlocuteur précisera que “le directeur du transport de la wilaya a accepté notre requête, sans pour autant appliquer la décision de mettre fin à ces pratiques des transporteurs de Mâatka”. Concernant les autres revendications, les protestataires, qui réclament également la création d’une station au terminus à Betrouna, disent qu’ils peuvent patienter. Quoi qu’il en soit, le transport de voyageurs au niveau de la desserte Tizi-Ouzou-Betrouna risque d’être perturbé à partir d’aujourd’hui par ce premier jour de débrayage. Ces transporteurs entendent assurer le service minimum, à 11 heures. Ils travailleront aussi en fin de la journée. Cela ne sera pas le cas dès après-demain où la desserte sera complètement paralysée puisque ces transporteurs comptent observer un arrêt de travail total.
Les habitants de Betrouna sont donc avertis, ils doivent prendre désormais leurs précautions, cela si une solution n’est pas trouvée d’ici-là. C’est d’ailleurs ce que devraient souhaiter les propriétaires de fourgons et la population. Les transporteurs disent que le problème n’a que trop duré, leur attente a été longue. Ils souhaitent une issue à cette situation vieille de plusieurs années déjà.
Cette fois, ils estiment qu’ils iront jusqu’au bout de leur revendication quitte à maintenir leur grève aussi longtemps.
M. O. B