Le dîner à l’algéroise

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Dans certaines régions, elles préconisent de ne pas manger des aliments épicés ou amers, de peur d’augurer une année du même goût ! Un repas traditionnel et qui ne demande pas assez d’ingrédients culinaire. Pour le même constat une virée au marché des fruits et légumes Ali-Mellah d’Alger, en cette journée pluvieuse, nous a permis de nous rapprocher de quelques personnes venues faire leurs courses pour le dîner de yennayer. Les marchands de volailles sont les plus investis durant cette matinée. Malgré la hausse vertigineuse des prix de poulet, cédé à 300 DA/kg et de la dinde à 350 DA/kg, les citoyens se rabattent sur cette espèce, pour offrir un dîner complet à cette occasion aux membres de la famille.

« On a toujours fêté yennayer avec un repas traditionnel, cette façon nous l’avons hérité de notre milieu familial » nous dira une vielle dame en train de faire ses cours. En plus des volailles, les citoyens qui prévoient de fêter l’événement sont en quête de quelques légumes « potables » et à un prix raisonnable. Au marché couvert d’Ali Mellah, les citoyens scrutent et admirent les étals. Malgré les prix des légumes et des fruits qui restent toujours, un peu plus élevés, ils comptent d’avoir l’essentiel de leur dîner de yennayer. Sur les étals, la pomme de terre est affichée à 40DA/kg, et la tomate à 120DA/kg même si durant cette saison hivernale, celle-ci n’est pas trop consommé. Un marchand intervient pour expliquer cette hausse à un client « C’est un produit hors-saison et son prix est automatiquement élevé » a-t-il dit. D’autres légumes sont vendus à des prix jugés légèrement élevés tels le chou-fleur est vendu à 50 DA/kg et les oignons à 70 DA/kg. En ces jours froids, d’autres préfèrent avoir recours à des légumes secs même si leurs prix sont en hausse inconstant.

Ami Omar, père de famille venu lui aussi pour faire ses courses alimentaires pour le dîner de yennayer. Il donne son avis à ce propos : « Le dîner de yennayer ne demande pas grand-chose, c’est un plat traditionnel. Il suffit d’avoir un couscous bien garni et un poulet, et les membres de la famille seront autour de la même table pour fêter le nouvel an amazigh ». En somme, Si les moyens le permettent, le dîner sera copieux. Ceux qui ne peuvent accomplir un tel sacrifice, dénommé dans la culture amazigh « asfel », servent de la viande séchée, appelé « lakhlie », gardée pour une telle circonstance. Le repas de yennayer servi pour les membres de la famille se doit de l’honorer.

A. Slimani

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