Sur ce volet, il a tenu à préciser quelques détails : « Sachez que le vaccin commandé par les autorités sanitaires algériennes est efficace et ne comporte pas de dangers qui peuvent nuire à la santé des citoyens” justifiant ces propos par “le certificat de conformité délivré par l’Organisation mondiale de la santé ainsi que les laboratoires qui ont conçu ce vaccin et ceux qui l’ont testé”, tout en tenant à démentir les rumeurs qui courent. “Certaines parties appellent à boycotter le vaccin, mais c’est une grave erreur, car seul le vaccin peut éviter une pandémie grave ».
Dans ce sillage, l’intervenant lance un appel en direction des femmes enceintes pour se faire vacciner. “Cette catégorie demeure la plus vulnérable face au virus de la grippe A/H1N1, au cas où elle est atteinte, son système immunitaire devient très faible. Idem pour les enfant et les personnes malades ».
Concernant le personnel de la santé, notre interlocuteur a indiqué que “cette catégorie a carrément boycotté le vaccin, ce qui n’a pas incité les femmes enceintes à se faire vacciner”.
L’Algérie continue d’enregistrer des cas de décès. En effet, 57 cas mortels sur 889 cas ont été confirmés, selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Les autorités sanitaires n’ont pas encore reçu les quelque 18,5 millions de doses commandées, sachant que le ministère de la Santé a fait une demande auprès des laboratoires chargés de lui fournir le vaccin afin de réduire sa commande suite à l’échec dans la campagne de vaccination qui n’a pas intéressé grand monde. Manque d’information et de sensibilisation surtout dans les zones les plus reculées du pays. Selon un responsable au service obstétrique et gynécologie de l’hôpital Mustapha Pacha, le risque de transmettre le virus aux femmes enceintes de la part du personnel médical reste grand, si celui-ci ne se fait pas vacciner, montrant dans ce sens son pessimisme.
Dans un autre registre, les autres phases de vaccination, ne débuteront pas de sitôt, notamment la campagne de vaccination au sein des établissements scolaires qui restent eux aussi sensibles face à la propagation de la pandémie. Pour rappel, la grippe a tué 13 554 personnes dans le monde depuis son apparition au Mexique l’année dernière, selon l’OMS. Le virus a provoqué au moins 755 nouveaux décès en une semaine et il continue à sévir activement dans des parties de l’Europe centrale, de l’est et du sud-est, en Afrique du Nord et en Asie du Sud.
Hacène Merbouti