Le secteur de la santé est mal dans sa peau. Après la grève illimitée des praticiens généralistes et spécialistes qui se poursuit toujours, et la menace des paramédicaux d’observer une grève, c’est au tour des psychologues de monter au créneau. Ces derniers ne se désarment pas et ne semblent en aucun cas abdiquer jusqu’à avoir gain de cause. Après maintes tentatives pour le dénouement de leur situation, à travers les grèves cycliques de cinq jours et les lettres adressées aux responsables concernés qui n’ont contribué à aucune solution, le Syndicat national des psychologues (Snapsy) a décidé de tenir un rassemblement aujourd’hui, devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Une détermination de taille est affichée par les psychologues pour, selon le président du Snapsy, “défendre l’identité professionnelle qui reste méconnue par la Fonction publique et par l’Etat”. Celui-ci a vigoureusement déploré la fuite en avant des pouvoirs publics, “qui ne fait que pousser la situation vers le pourrissement”, a pesté notre interlocuteur.
Le président du Snapsy, Khaled Keddad, explique sa décision de recourir à cette action par l’échec de toutes les tentatives pour le dénouement de cette situation qui traîne depuis 2005 et qui risque de durcir si le ministère de tutelle ne prend pas en charge leurs revendications.
Cette entité syndicale demande la régularisation de la situation des psychologues contractuels et de ceux du pré-emploi respectivement au nombre de 161, et 471 sur un nombre total de 1 561 psychologues. A signaler que la revendication majeure de cette entité syndicale l’élaboration du statut particulier adopté par le Conseil ministériel le 16 juin dernier. Ce syndicat réclame aussi l’installation d’une commission mixte chargée du dossier du régime indemnitaire.
La plate-forme de revendications de cette entité syndicale s’articule autour de “l’élaboration d’un statut particulier en collaboration avec le partenaire social et l’administration, la mise en place d’un système indemnitaire en harmonie avec les conditions particulières liées à l’exercice de la profession de psychologue, la régularisation de la situation administrative du personnel contractuel, ou en activité sous contrat pré-emploi, la garantie du droit à la promotion dans le déroulement de la carrière du psychologue, mise à disposition de l’équipement dans les salles de visite, la garantie aux psychologues du droit de représentativité au sein des conseils d’administration et autres conseils scientifique et médical”.
Lemya Ouchenir
