Le marché du véhicule neuf en net déclin

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“La taxe applicable aux transactions sur les véhicules neufs nous a beaucoup pénalisé, la suppression du crédit automobile accordé aux consommateurs nous a enfoncé davantage ; la délocalisation des débarquements de voitures du port d’Alger vers celui de Mostaganem nous a porté le coup de grâce”, résume un commissaire de la région d’Akbou.

Pour maintenir la tête hors de l’eau et éviter la déconvenue, nombre de concessionnaires ont adopté deux créneaux, à savoir une surpondération et un surinvestissement dans la communication publicitaire.

Une stratégie de marketing des plus agressives assortie de remises substantielles sur le prix du véhicule le tout étant d’amadouer le client et troimpher de sa frilosité. “Dans un marché gagné par la morosité, qui semble s’inscrire dans le temps, il faut se rendre à l’évidence qu’il faut impérativement ronger sur ses marges bénéficiaires pour espérer maintenir ses parts de marché. C’est en somme, une stratégie de survie, adoptée par tous les concessionnaires”, nous a expliqué le représentant d’une firme automobiles dont un showroom est ouvert près du quartier Gaendouza.

“En dépit des remises consenties et des différents bonus accordés aux clients, les ventes ont reculé de plus de 20 % en une année”, a-t-il avoué.

Chez un autre concessionnaire installé au bord de la RN 26 et où les remises vont jusqu’à trente millions de centimes pour certaines cylindrées, le volume des transactions “n’a jamais décliné”, prétend le préposé au service commercial. “je ne sais pas ce que nous réserve l’avenir, mais la crise qui affecte le marché n’a, pour l’heure, aucune incidence sur nos affaires”, clame-t-il.

Pourtant, les remises sensées être limitées dans le temps, se prolongent indéfiniment “Cette opération est valable jusqu’à épuisement des stocks” tonne-t-il. Un aveu implicite que la mévente est loin d’être une vue de l’esprit.

Pour battre en brèche le rétrécissement du marché et tenter d’absorber la baisse des ventes, les concessionnaires ont tous recours à l’art du boniment. Un subterfuge qui consiste à mettre en avant le prix hors taxe du véhicule et de mentionner en caractères minuscules “taxe pour véhicule neuf non incluse” dans un coin du placard publicitaire.

“On ne prend jamais le soin de vous en informer. Ce n’est qu’au moment où vous allez régler la facture au guichet de la banque que vous vous apercevez de la superchérie, ajoute un client qui parle de “marché de dupes”.

N. Maouche

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