Cette romancière ne conteste pas l’étiquette donnée à ses livres, mais, elle contexte l’exclusion du “polar” du domaine littéraire “qu’il y ait l’élément policier ou pas. Il y a un début, une création de personnages et un dénouement. L’écriture est certes plus facile, car on fait appel aux termes du langage oral”. Cette écrivain prolifique native de Kabylie en 1952, au style simple, n’a pas eu la chance de voir ses écrits édités en 1980 et 1982. Ils n’ont pu voir le jour qu’en 1986 et 1989. Son premier roman “Portrait du disparu” (Enal 1986), la même année, elle publie son second roman : “les Pirates du désert”. Elle prend pour toile de fond Tamanrasset et y dénonce le crime économique. Son troisième roman “L’Incomprise”, traite à travers le destin de deux sœurs, et ses contradictions existant entre la femme traditionnelle et la femme moderne. A son actif plusieurs écrits inédits. Le roman de Zehira Houfani est l’étalage de tous les problèmes que nous vivons. Pour elle, le roman un perpétuel questionnement sur la difficulté d’être et de vivre d’où cet acharnement d’écrire et de dépeindre tous les maux sociaux.Elle s’insurge contre l’injustice et aspire à une autre société à un autre monde.Aussi, l’écriture pour elle, ce rendez-vous du réel et l’imaginaire se rencontrent et où elle se soustrait à cette angoisse permanente. Elle utilise le polar comme un moyen de poser les problèmes sociaux du pays.Pour les écrits de femmes, elle pense qu’il y a prise de conscience de toutes les contradictions sociales qui pèsent sur elles, de tous les tabous qui l’enferment. Zehira Houfani se réapproprie sa vie et son espace social avec en perspective un roman au titre significatif : “Etre une femme en Algérie”. Une fois de plus à propos de l’étiquette, auteur de polars, elle ne s’en défend d’ailleurs pas. “Je ne rejette pas l’expérience du roman policier, car c’est un enrichissement, le crime en lui-même importe peu ce que je prends, c’est le fond social de l’Algérie.
Hamid Meradji
