Infrastructures routières : où sont les services d’entretiens ?

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Depuis le début de l’hiver et après la série de perturbations atmosphériques qui en ont survi, et dont la plupart sous formes de tempêtes extrêmement violentes accompagnées de pluies torrentielles et d’abondantes chutes de neige particulièrement en zones montagneuses telles que les communes Saharidj et Aghbalou les infrastructures routières et leurs ouvrages d’arts ont subi d’importantes dégradations en raison des crues-des affaissements et glissements de terrains. Les routes les plus affectées sont : la RN 15 reliant Chorfa à Thirourda via Thakabousth et la RN 30 entre M’chadallah – Tizi N’Koulal. Un décor fait de dégradation de la chaussée, obstruction des fossés d’évacuation des eaux et enfin de chutes de rochers lesquelles présentent un véritable danger pour les usagers de ces deux routes nationales aux trafics routiers importants. A cela, s’ajoutent des pans entiers de hauts talus et de grosse pierres qui surplombent la route sur sa partie supérieure et qui menacent de se détacher à tout moment.

Un état de fait qui laisse froids et insensibles les services chargés de l’entretien de ces infrastructures malgré le risque qu’encourent les citoyens empruntant ces routes ainsi que l’aggravation des avaries que provoque l’accumulation de l’eau déviée de sa trajectoire par des pierres et de la terre qui ont bouché les fossés.

Ce sont des cours d’eau en furie qui traversent la chaussée en plusieurs endroits et qui s’attaquent au bitume, une situation qui risque de durer jusqu’à la fin de l’hiver vers la mi-avril ; cet élément naturel a par conséquent tout le temps nécessaire pour provoquer d’importants dégâts sur ces routes récemment modernisées alors qu’il suffirait dans un premier temps et pour palier au plus urgent- de dégager les voies d’évacuations des eaux de pluie en débouchant les fossés, une opération qui ne nécessite pas de grands moyens ni beaucoup de temps mais seulement un peu de conscience et de bonne volonté. Durant l’occupation française, des ouvriers appelés “cantonniers” répartis le long des routes veillent au grain à leur entretien ; chaque ouvrier est chargé de surveiller un tronçon de 04 km et à le maintenir en bon état avec comme équipement une pelle et une pioche.

Ces ouvriers s’acquittent convenablement de leur tâche car ayant des responsables intransigeants à leurs trousses. A l’heure actuelle, des engins motorisés destinés à ce genre d’intervention se rouillent dans des parcs des travaux publics et des APC, des engins qu’on maintient en hibernation après leur acquisition à coup de devises mais qu’importe, attendons la fin de l’hiver pour donner le temps nécessaire à ces avaries de s’élargir suffisamment pour en faire des projets à … sous-traiter, l’astuce est simple et… rentable.

Oualid Soualah

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