La grogne se poursuit chez les praticiens généralistes et spécialistes

Partager

“Nous sommes obligés de maintenir notre mouvement dans sa forme actuelle, en assurant le service minimum, à l’image de l’urgence médicale et de l’acte vaccinal », a précisé le président du SNPSP, le docteur Lyès Mérabet. Excédés et lassés par “le laxisme” et “la fuite en avant” de leur tutelle, les deux entités syndicales comptent observer un méga-rassemblement, mercredi prochain, au niveau de CHU Mustapha, à Alger. Il est clair que ces syndicats sont loin de faire un pas en arrière jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications. Une réunion regroupera mardi prochain, la commission de la santé de l’Assemblée populaire nationale (APN), avec les praticiens de la santé publique. Après l’appel des praticiens lancé aux groupes parlementaires de l’APN, afin d’intervenir pour faire aboutir les revendications socioprofessionnelles des médecins, le président du SNPSP dira que “ces derniers nous ont promis de nous aider à mettre un terme rapidement à cette situation de crise”. Celui-ci, a, en outre, déploré le silence radio de certains groupes parlementaires, à l’image du RND et du FNA. Il a aussi évoqué le président du Sénat, interpellé par les praticiens pour intervenir afin de sauver le secteur de la santé publique du pourrissement, “mais ce dernier a préféré briller par son absence”, a pesté Dr Mérabet. Lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de l’Unpef, les meneurs de ce mouvement de grève ont affirmé que depuis le début de la grève, le taux de suivi n’est jamais descendu au dessous des 80%. Tout en affirmant que la gestion du secteur de la santé est archaïque, Dr Mérabet a indiqué que “nous sommes l’un des premiers bastions qui sont en train de lutter, pour ce secteur pour qu’il y ait un respect des droits du citoyen”. Selon lui, les praticiens ne parlent pas de leurs fiches de paie, autant qu’ils se soucient du devenir du secteur de la santé publique, qui est mis à mort. Quant au président du SNPSSP, le docteur Mohamed Yousfi, il a dénoncé fermement l’attitude de l’ENTV, qui a assisté à leur conférence de presse tenue samedi dernier, et n’a rien diffusé à la télévision algérienne. “Le droit du citoyen à l’information est bafoué par l’ENTV”, a tonné Dr Yousfi, en ajoutant : “Notre mouvement ne s’arrêtera pas devant la censure de l’ENTV.”

Lemya Ouchenir

Partager