L’Egypte est décidée, pour cette fois-ci, de changer de comportement et de procéder avec douceur à propos du match choc qui opposera ce soir les redoutables Fennecs algériens et les non moins indomptables Pharaons. Décidément, la violence, la provocation et l’insulte dont ont usé, à satiété, la presse et les officiels égyptiens juste après le match du Caire, à l’encontre de l’Algérie, a eu un effet autre que celui escompté par leurs instigateurs. Les officiels égyptiens sont allés jusqu’à s’engager, au nom de leur Etat, à assurer la sécurité des joueurs et supporters algériens en Egypte, mais rien n’a été fait. Au contraire, c’est depuis cet évènement qu’une chasse à l’homme est lancée contre les Algériens se trouvant en Egypte. Des voix se sont élevées pour dire, en des termes clairs, que le caillassage du bus transportant les Verts et le passage à tabac des Algériens se trouvant par malheur là-bas étaient l’œuvre des services de sécurité cairotes. La campagne de lynchage médiatique qui s’en est suivie, l’atteinte aux symboles de l’Algérie pendant plusieurs semaines et enfin le rappel de l’ambassadeur égyptien au Caire pour, disent-ils, des consultations, sont autant de signaux qui prouvent la mauvaise foi égyptienne. S’ils ont préféré, pour le match de ce soir, changer d’attitude et se montrer respectueux des règles du sport, saurions-nous en mesure de croire en cet Egypte qui fait “la carpette” de crainte de provoquer l’ire des Algériens qui ont montré, à Khartoum leur engagement à défendre leur honneur souillé au Caire ? Ou, en d’autres termes, les assurances égyptiennes peuvent-elles encore une fois nous pousser à baisser pavillon et à abandonner les Verts ? Aurions-nous assez de temps pour enfiler des perles pour ces histoires réellement extra-sportives ? L’Algérie a tout à gagner en se concentrant uniquement sur le match d’aujourd’hui et en ne tenant aucun compte des racontars venant de la presse du Nil. C’est pour ne pas chatouiller l’ego algérien que les médias égyptiens baissent le ton. Le pont aérien réalisé avec brio, en moins de 24h entre Alger et Khartoum leur a servi de leçon. Une leçon que les responsables égyptiens ne sont pas près d’oublier. Ils savent aussi que les Verts qui ont évolué à galeries presque vides durant les premiers tours ont réalisé les résultats qu’on connaît. Alors face à des galeries scandant à tue-tête, “One, two, tree, viva l’Algérie”, ce sera le nirvana pour les nôtres!
Qui trop embrasse, mal étreint…
M. Mouloudj