La 13e édition de la foire de l’olive s’est ouverte jeudi dernier à Akbou avec la participation d’une centaine d’exposants et de nombreux responsables de structures agricoles nationales. Ces exposants ont pris part à cette foire pour vanter la qualité et les saveurs de leurs produits (olives, huiles) et sensibiliser les amateurs aux goûts particuliers de chacune des espèces.
L’ouverture de cette foire était marquée par la présence de MM. Alioui et Belhocine, respectivement, secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) et président de la Chambre nationale de l’agriculture.
Il y a lieu de signaler que cette manifestation prévoit non seulement de célébrer la spécificité et l’authenticité des variétés locales mais également d’ouvrir le débat sur l’état et le devenir de la filière. Sans se départir de son caractère commercial et festif, l’occasion se veut en effet une halte pour ouvrir le débat sur les contraintes de cette espèce et les moyens d’en venir à bout. De ce fait, “elle intervient à un moment d’une forte résolution pour la relève et la dynamisation de toute la filière, par-delà son caractère commercial et festif. Elle constitue une occasion pour arrêter des solutions concertées en vue de revitaliser l’oléiculture dans la région”, a fait savoir, M. Belhocine, qui ambitionne, cette fois-ci, de sensibiliser ses pairs pour relever la qualité des produits oléicoles et jeter les jalons pour forcer leur labellisation.
Pour atteindre ce but, d’ “aucuns y voient la nécessaire réorganisation, voire une remobilisation des oléiculteurs et des oléifacteurs, au sein de cadres professionnels nouveaux, notamment la création de coopératives interprofessionnelles, sans qui, les actions engagées ont peu de chance de perdurer”, estime-t-il. Pour ce faire, la même source a indiqué qu’il a été procédé à l’installation d’une fédération nationale qui aura pour mission, non seulement d’être un interlocuteur auprès des pouvoirs publics, mais également de prendre toutes les mesures susceptibles de consolider le développement de la filière. En marge de cette foire, il a été programmé une série de conférences sur la qualité et la notion de label, ponctuée par la présentation de l’expérience de la région de Montpellier (France) en la matière qui, à l’occasion, a dépêché une importante délégation. Rappelons toutefois que la wilaya de Béjaïa est considérée comme le premier bassin oléicole national, et table cette année sur une trituration de quelque 300 000 quintaux d’olive et la production de près de 6 millions de litres d’huile, un volume en nette diminution par rapport à celui enregistré l’année écoulée.
M. A.Yahoui
