Trois bandits courent toujours

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Trois personnes impliquées dans l’affaire de l’enlèvement du petit Ahmed à Seddouk demeurent toujours activement recherchés par les services de sécurité. L’arrestation d’un parent de l’enfant, un des principaux instigateurs de l’affaire, avait permis aux services de la gendarmerie de faire tomber, comme dans la théorie des dominos, plusieurs éléments de cette bande de malfrats et de faire libérer l’enfant. Sur onze personnes présentées au parquet d’Akbou, sept ont été écrouées tandis que les autres ont été sommées de se tenir à la disposition de la justice. L’une d’elles est le propriétaire du véhicule qui avait servi au rapt de l’enfant. Elle aurait prétendu avoir prêté sa Clio en toute bonne foi à un ami qui s’avérera plus tard être un membre du gang. Figure aussi parmi les personnes interpellées, un vendeur de cellulaires qui avait mis à la disposition d’un membre du gang une puce non enregistrée. La plupart des membres du groupe, indique une source, ont des antécédents judiciaires, notamment des vols de véhicules particulièrement dans le triangle Akbou-Ouzellaguen-Beni Maouche. Mercerdi 20 janvier, Ahmed, cinq ans, fils d’un opérateur en travaux publics, est enlevé à la sortie de l’école Cheikh Aheddad de Tibouamouchine, à Seddouk. Après avoir échoué à déposer une lettre de revendication dans une cantonnière appartenant au père, ce dernier sera sommé, au téléphone, depuis Béjaia, de verser une rançon de quatre milliards de centimes pour espérer revoir son fils vivant. Refusant de se laisser compter, il court avertir les services de sécurité. S’ensuit une longue traque. A la surprise générale, un parent de l’enfant sera arrêté à Tibouamouchine même. Une arrestation qui dénouera tout l’écheveau de l’affaire. Agissant de proche en proche, la gendarmerie va distiller la panique dans les rangs du gang. L’enfant est tout bonnement abandonné dans les rues d’Akbou dans un moment où pas âme ne vit en raison du match Algérie-Côte d’Ivoire comptant pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations. Quand les premiers supporters vont saluer avec des broncas et des klaxons la victoire des Verts, ceux de Tibouamouchine vibraient pour la libération du petit Ahmed. Le premier acte de kidnapping enregistré dans la wilaya de Béjaïa se dénoue avec un fort signal de fermeté en direction des milieux de la pègre qui, depuis quelque temps, étrennent d’inquiétants échelons de criminalité.

M. B.

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