Il fallait être fort pour oublier la demi-finale perdue et se concentrer pour tenter de s’adjuger la petite finale de cette 27e CAN qui n’a ni la saveur ni le goût de sa grande soeur.
Si pour les poulains de Saâdane, pourtant diminués par les exclusions de Halliche, Belhadj et Chaouchi contre les Pharaons, on a vu cette détermination de vouloir accaparer la troisième place, il en était de même pour les Super Eagles qui auraient pu plier le match, quant à eux, à plusieurs reprises. Des deux côtés, la sensation d’être passés à côté de sa demi-finale était bien présente, mais il avait fallu faire fi des regrets pour terminer cette 27e Coupe d’Afrique des Nations sur une note positive.
C’est ainsi que tout au long de cette rencontre, le Nigeria, qui a pris l’habitude de jouer cette petite finale mais, surtout, de la gagner, était largement plus appliqué que les Fennecs. Raison, entre autres, pour laquelle le Nigeria a ouvert le score par l’intermédiaire de Obinna, l’attaquant de l’Inter Milan, prêté à Malaga cette saison. Les Supers Eagles mènent 1-0. Côté algérien, si le coach en a profité pour titulariser Ziaya, Babouche, et Zemmamouche, il en était de même pour les Nigérians, histoire de faire tourner l’effectif. Sur le plan du jeu, il est incontestable que les Fennecs ont donné cette nette impression d’être fatigués et nullement aptes à faire face à ces Nigérians, plus entreprenants.
En seconde mi-temps, Ghezzal, très maladroit, a raté l’occasion de remettre le compteur à égalité après un face-à-face avec le gardien. Hassan Yebda, également, paraissait très amorphe à l’approche des bois. Seul Ziani, toujours égal à lui-même, a été en mesure de distribuer des balles en or, mais dont la finalité est restée muette.
En définitive, les Fennecs, frustrés d’avoir été empêchés d’aller en finale, n’avaient pas le cœur dans le match. Et le score reflète véritablement la physionomie du match. Ils doivent ainsi se contenter de cette quatrième place en attendant le mondial sud-africain.
Ferhat Zafane