Le projet de loi relatif à la mise à niveau des entreprises devrait entrer en vigueur juste après le conseil des ministres. Ainsi et comme annoncé par le Premier ministère, quelque 20 000 entreprises seront touchées par ce plan qui vise à redresser l’économie algérienne en chute libre, et survivre aux défis de la mondialisation.
La décision de la dernière tripartite gouvernement-UGTA-patronnat concernant la mise à niveau des entreprises non productives, ou qui enregistrent un manque de compétitivité, d’efficacité ou de compétences, a commencé. Cette opération, rappelons le, rentre dans le cadre du plan quinquennal et touchera divers domaines, à commencer par l’industrie, les entreprises à caractère commercial, les télécommunications, les services…
Selon le responsable de la confédération algérienne du patronat, quelque 20 000 entreprises de divers secteurs « seront touchées par le plan de mise à niveau enclenché par le gouvernement ». Ce plan a été scellé lors de la dernière tripartite, et s’intègre dans le pacte économique et social, notifié en décembre dernier.
Notre interlocuteur a souligné que “la mise à niveau se base sur la formation, le transfert du savoir-faire, la compétitivité et d’autres facteurs indispensables”.
Il a néanmoins omis d’indiquer la nature exacte et le contexte dans lequel sera élaborée cette mise à niveau, autrement dit, les licenciements des contractuels, la sélection sur concours et sur compétences ainsi que le respect d’un cahier des charges et un plan de suivi spécifique à chaque entreprise ou société.
Le Premier ministre a rappelons le “tapé” du poing sur la table en insistant sur les compétences et la formation, ainsi que l’introduction des nouvelles technologies, notamment au sein des entreprises industrielles.
Afin d’y remédier, une tripartite trimestrielle sera tenue, en intégrant les syndicats au dialogue, une façon de décentraliser les discussions et d’élargir le champ de concertation afin d’étouffer le mouvement.
Concernant un autrevolet, plus de 3000 PME ont mis la clé sous le paillasson en 2009, selon les statistiques communiquées par l’ONS, et cette tendance devrait augmenter prochainement vu les dernières décisions du gouvernement, ainsi que le prochain Conseil des ministres qui devrait statuer sur la question. Les objectifs du gouvernement étant clairs, le respect des normes internationales concernant la gestion, le management des entreprises et la formation, et le décret publié au journal officiel confirment la donne, en d’autres termes, pas de concession.
Dans un autre registre, la mini-tripartite qui se tiendra fin mars devrait se pencher de manière partielle sur l’augmentation des salaires dans les société et entreprises, et ce, suivant l’évolution de celles-ci, afin d’éviter tout mouvement de grève qui a débuté par la SNVI et élargi à d’autres entreprises.
Insuffisant selon les syndicats, qui demandent tout simplement une augmentation directe et sans conditions de tous les salariés.
Les entreprises devront s’aligner et s’adapter à l’environnement international, et relever ainsi le défi de la mondialisation, sachant que l’Algérie accuse un énorme retard dans ce domaine, et affronter les nouvelles conditions du marché suite aux accords de libre-échange avec l’UE et la zone arabe de libre-échange. Une aide financière sera apportée à chaque entreprise afin d’enclencher dans l’immédiat des actions d’amélioration.
Hacène Merbouti