Une grève illimitée au consulat de France à Alger

Partager

Rien ne va plus, ces derniers jours au niveau du consulat de France à Alger, paralysé par une grève illimitée, lancée par les agents français recrutés localement pour exiger le respect de leur contrat, concernant le paiement des salaires. Ces agents refusent la remise en cause de leurs contrats qui entraînerait le paiement intégral de leur salaire en dinars, la monnaie algérienne, alors que la plupart d’entre eux le perçoivent, jusqu’à présent, en France en euros. Devant cette situation, la durée de délivrance des visas sera prolongée davantage, au grand dam des centaines, voire des milliers de demandeurs de visas. Autrement dit, les demandeurs de visas d’entrée en France doivent prendre leur mal en patience. La durée de délivrance du fameux sésame risque d’être plus longue en raison de cette grève illimitée. Par ailleurs, les activités du consulat étaient pratiquement paralysées depuis déjà plusieurs jours. Outre les visas, ce mouvement de grève perturbe sérieusement la délivrance des documents demandés par les Français vivant en Algérie comme les passeports ou les cartes d’identité. Il est à souligner que la totalité de ces agents, qui représentent 60% du personnel du consulat, observent le mouvement qui a commencé début janvier par des grèves perlées, soit deux jours par semaine.

Soulignons également que ces derniers ont déposé un préavis de grève illimitée à partir du 1e février courant. Ces agents demandent à l’administration française de maintenir et de respecter leurs contrats, signés pour certains il y a plus de dix ans et qui spécifiaient que leurs salaires doivent être versés en euros en France. Pour sa part, Loan Forgeron, conseiller de presse et de communication à l’ambassade de France, a indiqué qu’ils n’ont pas de marge de manœuvres. “Nous ne faisons que respecter la nouvelle législation algérienne. Rappelons que la Banque d’Algérie a imposé un contrôle des changes plus strict qui nous interdit de payer les agents à statut local en euros’’, a-t-elle souligné. Et d’ajouter : “Si la Banque d’Algérie change les règles, alors l’administration française doit trouver une solution”, ont estimé les grévistes, en mettant, en avant, les frais que certains ont en France pour le paiement de crédits, des études de leurs enfants ou l’aide apportée à leurs familles.

Enfin, cette grève perturbe sérieusement la délivrance des visas et des documents demandés par les Français vivant en Algérie, ainsi que les Algériens voulant se rendre à l’hexagone. Alors, à quand le dénouement ?

Y. Maouchi

Partager