Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) menace d’aller vers des actions plus radicales, au cas où la tutelle persisterait dans sa politique de fuite en avant. Ce syndicat tiendra son conseil national en session extraordinaire aujourd’hui et demain, à Alger. Plusieurs propositions ont été à ce propos dégagées des assemblées générales tenues depuis trois jours à travers tout le territoire national. Devant le mépris affiché par la tutelle, la quasi-totalité des enseignants proposent d’aller vers une grève illimitée. D’autres enseignants suggèrent d’observer une grève renouvelable chaque mois. Des grèves par wilaya figurent également dans le plan d’action de cette organisation syndicale. Durant ces trois jours, les enseignants ont ainsi proposé la tenue des grèves par régions (Est, Ouest, Nord et Sud du pays). Selon le secrétaire général de cette entité syndicale, Abdelkrim Boudjenah, “ces grèves seront accompagnées de rassemblements nationaux devant le ministère de l’Education nationale et les Directions de l’éducation des wilayas ». Rappelons toutefois que le mouvement de grève de 4 jours entamé par le SNTE depuis le 31 janvier a été un franc succès, selon les estimations des meneurs de cette entité syndicale. Il a été massivement suivi à travers, le territoire national, notamment à l’intérieur du pays. « Ce mouvement de contestation s’est déroulé dans de bonnes conditions dans certaines wilayas, alors que beaucoup de pressions et d’intimidations ont été pratiquées dans d’autres wilayas », a affirmé M. Boudjenah. Dans la plate-forme de revendications de cet organisme syndical figurent « le départ à la retraite sans condition d’âge, après 25 ans de travail effectif pour les femmes et 30 ans pour les hommes, tout comme la retraite anticipée ». Les travailleurs de l’éducation, faut-il le rappeler, réclament également l’élaboration du dossier du régime indemnitaire, celui des œuvres sociales et la médecine du travail, ainsi que la révision du statut particulier des travailleurs du secteur de l’éducation.
M. A. Yahoui