Ce projet de loi qui a été initié le 13 janvier dernier par un groupe de députes, a recueilli, selon le secrétaire général de l’Académie, Chamea Ahmed, 120 signatures de parlementaires. Il fait actuellement l’objet d’une large campagne médiatique, et qui jouit d’un soutien totale de la famille révolutionnaire, ainsi que celui de différentes associations. Prenant la parole, le député du FLN, M. Moussa Abdi, indique que ce projet, vise à incriminer colonialisme Français, qui a commis des crimes abominables à l’encontre de nos ancêtres. “Les autorités françaises doivent reconnaître aujourd’hui leurs crimes odieux à l’égard de notre pays, nous exigeons des excuses officielles de leur part” martyre-t-il. Pour cela il faut qu’il ait des décisions politiques pour la concrétisation de ce “projet national’’, d’autant que le code pénal actuel, est dépourvu d’une loi qui incrimine les crimes coloniaux.
“C’est un appel de tout un peuple qui veut aujourd’hui des excuses officielles de la part de la France” poursuit le conférencier. Il convient de savoir, que cette louable initiative, a été initiée par Moussa Abdi, qui a eu l’idée de ce projet, avec l’appui de différents autres députés.
Pour rappel, c’est le deuxième du genre, alors que le premier a été proposé par le groupe parlementaire du Mouvement Ennahda, juste après l’adoption de la loi du 23 février 2005, glorifiant le colonialisme français en Algérie, par l’Assemblé nationale française.
Hélas, il n’a pas eu l’aval de l’ex-président de l’APN, M. Amar Saïdani, malgré la campagne de condamnation lancée par les partis et la famille révolutionnaire.
Dans le même ordre d’idée, le projet de loi comporte trois parties, portant sur plusieurs dossiers historiques et actuels, concernant les relations entre Paris et Alger, et en particulier des articles relatifs à la revendication des indemnités pour la totalité de l’époque coloniale, traduire les criminels de guerre devant la justice, et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires effectués au sud de l’Algérie.
En outre, le document projet de loi comporte également l’idée de traduire les criminels devant la justice.
Dans le même sillage, un livre portant des photos et des articles inédits concernant tous les crimes coloniaux sera publié avant la fin du mois courant, confirme notre interlocuteur.
De son côté Chamea Ahmed, indique que “lors de l’élaboration de ce projet de loi, certaines conventions internationales ratifiées par l’Algérie, à l’exemple de celles de Genève et d’Evian, ont été prises en considération, tout en soulignant dans le même sillage que le projet est venu pour rendre la pareille à l’Assemblée française et la fameuse loi du 23 février, qui glorifie le colonialisme” conclue-t-il.
Y. Maouchi
