Le chef de compagnie radié de la gendarmerie

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Considérant que la victime et son père ont de leur propre gré, et sans aucune contrainte, déclaré ne pas vouloir poursuivre en justice l’auteur, le commandement de la Gendarmerie nationale pour sa part a estimé que les faits sont graves, et a décidé de le présenter devant un conseil d’enquête.Après l’étude du dossier, l’officier a été radié par mesure disciplinaire. Ce qui équivaut à la perte de tous ses droits. A la question de savoir si la mesure n’est pas trop sévère, la Gendarmerie nationale nous a précisé qu’il ne s’agit pas de surenchères dans la sanction, mais de l’application de mesures à l’encontre d’un officier ayant la qualité d’officier de police judiciaire, chargé lui-même de réprimer les infractions.En effet, selon la même source, « la Gendarmerie nationale se prépare et s’organise pour lutter contre la criminalité sous toutes ses formes, et ce, tout en respectant les libertés individuelles et collectives.Ses personnels sont tenus d’avoir la tête froide en toute circonstance en faisant preuve de circonscription et de discernement. » Il est à rappeler que cette affaire remonte à une quinzaine de jours, lorsqu’un jeune homme, qui avait sifflé à leur passage, avait été embarqué depuis Takerietz par des gendarmes d’Akbou, circulant en convoi, pour être abandonné à la sortie de la ville après lui avoir fait subir une rude correction. La nouvelle avait aussitôt produit une vive émotion parmi les habitants de cette banlieue de Sidi Aïch qui n’avaient accepté de libérer la RN 26 à la circulation qu’après avoir entendu les propos apaisants du chef de groupement de la gendarmerie de la wilaya de Béjaia qui s’était déplacé sur les lieux. Par la suite, l’officier, Mahfoud Mustapha, a été relevé de ses fonctions de chef de compagnie d’Akbou après avoir été mis aux arrêts disciplinaires, et une enquête a été ouverte. A cette occasion nous avons contacté le colonel Ayoub, chargé de la communication au niveau du commandement de la Gendarmerie nationale, qui nous a déclaré : « Ce sont des auxiliaires de justice appelés à appliquer les lois de la République, parfois dans des conditions difficiles, sous le contrôle des magistrats ».Selon la même source, leur comportement doit s’inscrire dans le cadre du code de procédure pénale et répondre aux règles de la déontologie professionnelle.

B. Nawel

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