L’annonce par la société de gestion des participations des ports de la création, courant de cette année, de quatre pôles logistiques rattachés au ports de Skikda, Ghazaouet, Alger et Béjaïa, recoupe directement les ambitions exprimées par les gestionnaires du port de Béjaïa. L’EPB prospectait, depuis quelque temps déjà, des terrains dans les wilayas de Béjaïa, Bouira et Bordj Bou-Arréridj pour décongestionner un port dont l’activité marque des chiffres en continuelle augmentation. Il semble néanmoins que ce sera dans cette dernière wilaya, où l’EPB a acquis un terrain de 20 ha, que sera éventuellement concrétisé un premier embryon de plate-forme logistique, à en croire une source proche du dossier. La structure fonctionnera, dans un premier temps, comme un “port sec” avec des prestations de groupages, dégroupage, manutention. Une convention passée avec la SNTE permet déjà à BMT, filiale de l’EPB de convoquer par rail des conteneurs sur Bordj Bou-Arréridj. A noter aussi que la création de plate-formes logistiques (supplychains) constitue un des “pré-requis” du projet des autoroutes de la mer (Meda-Mos) pour lequel le port de Béjaïa a été choisi comme partenaire algérien par l’Union européenne. Des experts de l’UE séjournent d’ailleurs ces jours-ci à Béjaïa, pour accompagner l’EPB dans son projet logistique. Un projet qui nécessite un savoir-faire très peu maîtrisé localement. La société de gestion des participations des ports (SGP-Sogeports), a indiqué, avant-hier que les ports d’Alger, de Béjaïa, de Skikda et de Ghazaouet (Tlemcen), seront dotés, en 2010, de quatre pôles logistiques de transport, dit “Bout en bout”, un mode de transport combiné qui prend en charge l’acheminement d’une marchandise du fournisseur au destinataire final, en faisant intervenir tous les modes de transport, maritime, ferroviaire ou routier. Selon la Sgp-Sogeports, l’étude de faisabilité de ces quatre pôles logistiques a été déjà réalisée. On souligne que cette opération ne sera ni une privatisation ni une cession de cette infrastructure portuaire, mais plutôt une concession sous forme de partenariat en respect aux nouvelles règles régissant les investissements directs étrangers.
M. Bessa