C’est le ministre de la Santé, Amar Tou, en visite dans la région, qui a donné, jeudi dernier, le coup d’envoi officiel de l’ouverture de la Fête du tapis d’Aït Hichem. Accueillis à l’entrée de l’école primaire d’Aït Hichem par Ben Gougam Djillali, l’administrateur communal, le ministre accompagné du wali de Tizi Ouzou et d’une importance délégation a, par la suite, visité plusieurs stands où il a écouté les explications que lui ont données les exposants à qui il n’a pas manqué de montrer son intérêt aux produits exposés. La Fête du tapis en est à sa septième édition, depuis sa création en 1989 et se tient pour la seconde fois après l’arrêt qu’elle a connu lors des événements du Printemps noir. Organisée sous le haut patronage du ministère de la PMEA, Mme la ministre de la Culture et M. le wali de Tizi Ouzou, la Fête du tapis s’est préparée avec la collaboration de la commune d’Aït Yahia, la Chambre de l’artisanat et des métiers de Tizi Ouzou ainsi que le Comité de village d’Aït Hichem.Cette année, plus que l’an dernier, le comité d’organisation de l’association “Thilioua” a été submergé de demandes de participation. Malheureusement, vu l’exiguïté des lieux, il n’a pas été possible de répondre favorablement à toutes les sollicitations. Malgré cela, on dénombre 67 exposants pour autant de stands, représentant seize wilayas. Hormis Aït Hichem qui se paie la part du lion avec 25 stands, exposant des produits de tapisserie locale, d’autres artisans venus d’ailleurs ont saisi l’occasion de se faire connaître. Ainsi, les bijoutiers qui n’ont pas pu exhiber leur marchandise lors de la traditionnelle Fête du bijou, n’ont pas raté l’occasion de le faire, aujourd’hui. Leur nombre (11) en est la preuve de leur intérêt pour cette manifestation qui leur permettra de compenser le manque à gagner. Le tapis de Ghardaïa, l’habit traditionnel de Chlef, la poterie ainsi que d’autres activités artisanales occupent le reste des stands.Tous les participants sont pris en charge pour la restauration et l’hébergement sur les lieux de l’exposition par le comité d’organisation, moyennant la modique somme de 3000 dinars. Ce n’est d’ailleurs pas ce qui permettra de faire face aux grandes dépenses que demande un tel événement. Pour cela, en plus de la subvention de la PMEA, une dizaine de sponsors, dont la Dépêche de Kabylie, ont apporté leur contribution financière ou en services (publicité gratuite entre autres) pour que la fête soit totale. Côté organisation, les Aït Hichem n’ont pas failli à la tradition et la mobilisation des jeunes du village a été sans faille. Un service d’ordre formé de bénévoles veille au grain, jour et nuit, pour faire face à l’afflux des visiteurs qui ne manqueront pas de se rendre à Aït Yahia du 18 au 25 août. Sachant que le programme inclut des soirées artistiques, du théâtre et des projections de films, il ne fait aucun doute que personne ne sera déçu.
Nacer B.