Le cri sans écho d’une journaliste

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Victime d’un accident de travail, lors d’une visite officielle du président de la République, dans la wilaya de Annaba en mai 2007, notre consœur Akila Kali, du quotidien arabophone El Chaab, se trouve toujours dans une situation lamentable. Un accident qui l’a laissée handicapée à vie. Sa colonne vertébrale est presque “démantibulée”, suite à cet accident survenu lors de son déplacement à l’est du pays. Depuis cette tragédie, Akila continue de se battre pour recouvrer l’usage de ses pieds et reprendre son travail. Mais son destin est confronté à de multiples contraintes socioprofessionnelles. Son malheur, c’est qu’elle est abandonnée par son journal après plusieurs années de bons et loyaux services. Aujourd’hui, elle n’a aucun revenu pour faire face à ses dépenses quotidiennes. Malheureusement, sa situation devient de plus en plus inquiétante, notamment du fait que la victime ne bénéficie même pas d’une indemnité siute à son accident de travail. Malgré les promesses que lui ont été faites de nombreux responsables, aucune suite n’a été donnée. Pis encore, ni l’inspection de travail ni la justice auprès de laquelle la victime a décidé d’introduire son affaire, n’ont pu remédier à cette situation. Malgré les frais onéreux qu’elle engage afin d’arracher ce qui est un droit, son cri demeure sans écho. Notre consœur se dit prête à regagner tous les horizons “l’essentiel que je recouvre mes droits socioprofessionnels”. Et pourtant, à la survenue de cette tragédie, le chef de l’Etat s’est rendu à son chevet afin de lui rendre hommage et la tranquilliser sur son état. Il a ordonné à ce que le quotidien dont elle relève, ainsi que la tutelle puissent prendre en charge pleinement la situation à laquelle notre consœur pourrait faire face une fois rétablie. De même, les ministres se sont succédé, l’un après l’autre, pour faire part de leur solidarité et leur soutien à la patiente. Mais depuis que Akila a quitté l’infrastructure hospitalière, elle avoue qu’elle est complètement “oubliée”, et livrée à sont triste sort. Avec ses deux béquilles d’appui, la victime tente sans relâche d’arracher ses droits légitimes, et faire entendre son cri de détresse.

Akli Slimani

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