Ce syndicat a décidé, après la tenue de son conseil national, d’observer une grève d’une semaine reconductible à compter de demain. Après avoir déposé son préavis de grève d’une semaine renouvelable, le 7 février passé, le Snapest a été invité jeudi dernier à une table de négociations avec le ministre de tutelle. Une rencontre qui s’est terminée en queue de poisson. “Aucun point positif n’a été résolu lors de cette rencontre”, lance le porte-parole du Snapest, Méziane Mériane. “Pourquoi ne pouvons-nous pas connaître le temps qu’il faut à ce dossier ?”, a tonné le conférencier qui ajoute que “nous voulons tout simplement connaître la date butoir de ce dossier”. D’autres actions, faut-il le signaler, vont accompagner ce mouvement de grève. Le Snapest compte adhérer au sit-in auquel a appelé le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le 24 février prochain. “Le lieu de ce sit-in n’a pas encore été décidé”, affirme M. Mériane. En signe de protestation, souligne la même source, des enseignants de plusieurs wilayas vont sortir dans la rue. S’agissant de la lettre dans laquelle le premier responsable de l’Education nationale a appelé les syndicats à la sagesse, M. Mériane relève plusieurs contradictions. “Nous avons attendu l’élaboration du dossier du régime indemnitaire depuis plus de deux ans, cela n’est-il pas une preuve de notre sagesse ?”, a-t-il indiqué. “La commission ad hoc chargée du dossier du régime indemnitaire est à sa sixième rencontre, et rien n’a été encore fait sur le terrain”, fulmine le président du Snapest, indiquant : “La tutelle affirme que le régime indemnitaire sera élaboré dans les plus brefs délais alors que d’autres statuts particuliers dans la Fonction publique n’ont pas été encore élaborés”. Et d’enchaîner : “Les pouvoirs publics nous ont menés en bateau.” Pour lui, la prime de rendement est calculée à 40% de l’ancien salaire de base, et sera égale si cette même prime sera calculée à 20% du nouveau salaire de base. C’est-à-dire “l’effet rétroactif sera congru à zéro”, a-t-il analysé. Cet organe syndical a réitéré son attachement à la retraite après 25 ans de service effectif, vu la dureté du métier de l’enseignement qui est justifié par les maladies professionnelles. M. Mériane a aussi évoqué la classification des PTLT, en demandant de corriger cette injustice. Par ailleurs, et en ce qui concerne la pression pratiquée sur ce syndicat, Méziane Mériane fera savoir que “cette pression collective doit se faire sur les pouvoirs publics et non pas sur les syndicats autonomes”. Rappelons toutefois que le Snapest demande l’amélioration des primes et indemnités et propose que l’IEP soit calculée à raison de 3% du salaire de base du 1er au 4e échelons, à raison de 5% du 5e au 9e échelons, à raison de 7% du salaire de base du 10e au 12e échelons. Pour l’IAP, cette entité syndicale propose qu’elle soit calculée à 50% du salaire de base, la prime de documentation à 30% du salaire de base et la prime de qualification à 40% du salaire de base. La révision du dossier de la retraite est inscrite également dans la plateforme de revendications ainsi qu’une retraite à 25 ans.
Lemya Ouchenir