Après avoir signé La Chambre de la vierge impure chez Barzakh, un roman encore une fois “transgressif”, Amine Zaoui décide désormais de s’attaquer à la très explosive question juive. Son prochain livre pourrait s’intituler Le dernier juif de Tamentit.
Invité hier au café littéraire de Béjaïa, l’écrivain indique être de retour d’une enquête effectuée à Tamentit, dans la région de Tindouf, où avait vécu le “dernier juif”. Enquête dans laquelle il entend tirer une histoire romancée de la question de la judéité en Algérie. Amine Zaoui invite dans plusieurs de ses romans à une approche raisonnée des tabous en vigueur dans la sphère culturelle arabo-musulmane.
“Cette femme est laide, pourtant j’ai envie de lui faire l’amour”, fait-il dire à un de ses personnages à propos de Golda Meir, chef du gouvernement israélien lors de la guerre de 1967.
“Ce que vous appelez provocation est pour moi du courage”, reprend un intervenant du café littéraire. Et de citer Kateb Yacine pour qui “la littérature est provocation”.
Né en 1956 à Tlemcen, écrivain bilingue, Amine Zaoui est l’auteur de plusieurs romans tant en arabe qu’en français.
M. Bessa
