C’est au moment où il pleut beaucoup que, paradoxalement, l’eau manque le plus dans les robinets. Ces derniers jours, un rationnement à raison de quelques heures par jour, est imposé aux consommateurs de la commune de Aïn El Hammam qui, du coup, ressortent leurs jerricans et autres réserves, pour faire face à une éventuelle pénurie. C’est la seconde fois, en moins d’un mois, que cette restriction refait son apparition. En général, pareille situation ne survient que lors des pannes de machines au niveau des stations de refoulement. Cette fois, par contre, il semblerait que le problème se situerait plus en amont, au niveau de la station de traitement de l’eau de l’oued El Djemaâ, point de départ de tout le réseau de distribution. Durant les dernières pluies, l’eau qui y avait été admise, serait chargée de terre, compliquant de ce fait, son épuration.
Les services concernés se devaient alors, d’intervenir pour nettoyer les lieux. Il va sans dire que la qualité de l’eau dont la couleur est loin d’être claire, confirme, quelque peu, cette hypothèse. En effet, une fois la décantation faite, le fond des bidons, remplis d’eau au préalable, se recouvrent d’une couche de terre. L’arrêt des machines de refoulement, ne serait-ce que quelques heures, ne peut s’effectuer sans conséquences pour les besoins des consommateurs, habitués à des coupures d’eau très brèves. Ce qui expliquerait ce rationnement, en plein hiver. Notons que c’est à partir de la station de Aïn El Hammam qui tire son eau du barrage d’Aït Ouabane, que plusieurs daïras, telles Iferhounene, Larbaâ Nath Irathen, Mekla sont alimentées en eau potable.
A. O. T.
