Leur rassemblement devant la chefferie du gouvernement a été interdit

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Les forces antiémeutes ont repoussé les blouses blanches. Cartons rouges brandis, près d’un millier de blouses blanches ont répondu favorablement à l’appel au rassemblement des deux syndicats de la santé, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp). Ces derniers qui n’ont pas pu atteindre la chefferie du gouvernement ont tenu leur rassemblement au niveau du jardin Horloge floral.

Matraques et boucliers à la main, les brigades anti-émeutes ont barricadé toutes les entrées du jardin en question. “Les forces de l’ordre, dénonce le président du SNPSP, n’ont pas hésité à nous malmener, avant d’interpeller plusieurs d’entre nous qu’ils ont embarqués au commissariat le plus proche”.

Le président du Snpssp a déploré le fait que “les forces de l’ordre ont insulté et malmené la crème du pays”. Il a, à cet effet, dénoncé l’attitude des autorités, indiquant que “les pouvoirs publics répondent à l’élite du pays par des insultes et la force au lieu du dialogue”.

Même son de cloche chez le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), qui insiste sur la nécessité de prendre en charge les cadres algériens. Refusant d’abdiquer à la matraque, ils ont crié : “Nous sommes en droit, et non pas des hors la loi”, “A nous la police, à vous le bénéfice”, “A bas la répression, pouvoir incompétent”, “Praticiens en danger, Ouyahia en congé”, “A vous Sonatrach, à nous la matraque”…

Lassés de voir leur mouvement de protestation “confiné” à chaque fois, les praticiens de la santé publique se disent plus que jamais à poursuivre leur action jusqu’à satisfaction totale de leurs doléances. Les banderoles à la main, ces protestataires qui ont multiplié les actions de protestation sur le terrain, ont réitéré leur mécontentement quant à l’attitude des pouvoirs publics qui ont préféré “la politique de la force au lieu de celle du dialogue”.

A noter qu’un autre rassemblement est prévu mercredi prochain, devant la présidence de la République. Cette même action sera aussi reconduite au niveau des grandes villes du pays et se fera sous forme de marches en direction des sièges des wilayas.

Lemya Ouchenir

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