La ville suffoque

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“Dès sept heures trente minutes du matin, chaque jour que Dieu fait, il est impossible d’avancer à plus de trois mètres par seconde. C’est un véritable calvaire”, nous dit ce chauffeur d’un bus de ramassage scolaire qui, chaque matin, doit déposer les lycéens au technicum, établissement situé à l’extrême sortie de la ville, sur la route d’Alger. Notre interlocuteur avoue qu’il fait presque une heure entre le lycée Ali-Mellah et sa destination. Comme cet automobiliste, ils sont des centaines à supporter cette situation. Vraisemblablement, le centre-ville de Draâ El Mizan, à longueur de journée, notamment aux heures de pointe, hante tout le monde (automobilistes, piétons, écoliers). Il faut dire que la circulation devient monstre, surtout quand quatre ou cinq semi remorques, venant de l’est du pays, prennent possession de la route.

De mémoire de citoyen, et pourtant, je suis né dans cet immeuble, je n’ai assisté à de tels embouteillages. Nos bébés et nos malades ne dorment plus. Quand un poids lourd passe, on a l’impression que toute la maison vibre”, a préféré nous répondre un habitant de l’immeuble dit de la banque. Draâ El Mizan étant l’une des plus anciennes villes de Kabylie, faudra-t-il le souligner, n’a qu’une seule route. Cette dernière est empruntée par ceux qui vont à l’Est du pays, à Tizi Ouzou, à Alger. Depuis des années, on parle d’une rocade ou d’un évitement afin de désengorger le centre-ville, en vain. Ce qui a été réitéré par les responsables qui se sont succédé à la tête de cette commune est toujours au stade d’études techniques. Certes, des démarches ont été faites dans ce sens, mais rien ne pointe à l’horizon.

Toutefois, il est temps de programmer une telle opération, d’autant plus qu’on dit que la région serait reliée à l’Autoroute est-ouest à partir de Tizi Larbaâ, donnant directement à Aomar-gare par la RN 25 (wilaya de Bouira). Pour le moment, patience. A quand cette rocade tant attendue ? s’interroge-t-on.

Amar Ouramdane

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