“Nous nous sommes déjà engagés dans ce sens. Il y aura des augmentations de salaires avec effet rétroactif dans les plus brefs délais”, a expliqué le premier responsable du secteur à la presse, à l’issue de la cérémonie de signature d’une convention-cadre pour la mise en place d’un programme de solidarité scolaire au profit d’enfants en rupture de scolarisation. Cette annonce, faut-il le signaler, intervient suite au mouvement de grève d’une semaine renouvelable entamée par le Snapest, et après les menaces des autres syndicats activant dans ce secteur d’entrer en grève à partir du 21 février pour le Cla, Satef, Snapap, et à compter du 24 du même mois pour le Cnapest et l’Unpef. M. Benbouzid a, à cet effet, averti qu’“en application de la loi, il y aura ponction sur les salaires des employés grévistes pour les journées non travaillées et que les primes de rendement seront sérieusement touchées”. Le ministre de tutelle a rappelé par la suite, l’augmentation de 20% des salaires des employés du secteur de l’éducation nationale en 2008, suite à l’application de la nouvelle grille de salaires de la Fonction publique. “Maintenant, nous allons passer à la deuxième phase, augmenter les salaires des employés du secteur à travers la révision des primes et du régime indemnitaire dans son ensemble”, poursuit encore M. Benbouzid. A une question sur le taux de suivi de la grève enclenchée mardi dernier à l’appel du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), la même source fera savoir que “le taux de suivi n’a pas dépassé 3%, essentiellement dans trois wilayas du pays (Oran, El Bayadh et Béchar)”. La raison, selon lui : “Les enseignants ont répondu favorablement à la lettre que je leur ai adressée parce que leur confiance est grande dans leur Etat.” Cependant, le ministre a jugé que,“même avec 3% seulement de taux de suivi, il y aura une immense perte de temps”, précisant dans ce sens que “le retard dans les cours causé par cette grève est inacceptable”.
Lemya Ouchenir
