L’OMS décide d’intégrer les doses dans le vaccin de la grippe saisonnière

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La propagation du virus de la grippe A s’est nettement ralentie ces derniers jours. La grippe, qui a connu un pic dans la majorité des pays tempérés de l’hémisphère nord, et qui a touché également l’Algérie, a fait 15 000 morts dans le monde, dont 57 décès en Algérie. Malgré cette diminution constatée, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont les experts se sont réunis la semaine dernière afin d’évaluer la situation de la pandémie, les spécialistes prévoient que le virus pandémique (H1N1) continuera de circuler même l’hiver prochain. Le vaccin contre la grippe porcine, boudé par les populations, se voit encore recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. Cette fois-ci les experts comptent intégrer le vaccin contre le virus H1N1 dans le nouveau vaccin contre la grippe saisonnière.

L’hiver 2009-2010 a été marqué par une prédominance du nouveau virus H1N1, classé comme première pandémie de grippe atypique du siècle, relève l’OMS dans une note publiée hier sur son site internet. Mais d’autres virus ont circulé cet hiver selon ces spécialistes tels que le H3N2 et le virus B. Selon toujours ces experts, ces trois virus de grippe vont continuer de cohabiter l’année prochaine avec une probabilité que le virus pandémique de la grippe porcine paru en avril 2009 continue de dominer. Les experts préconisent cette “recommandation” de telle façon que le vaccin de la grippe de l’hiver prochain protégera contre ces trois virus H1N1, H3N2 et B. les experts de l’OMS établissent deux fois par an ces recommandations de vaccins pour l’hémisphère nord et l’hémisphère sud. Ils avaient fait pour rappel la même recommandation en septembre pour les pays du sud.

En mai dernier, deux mois après l’apparition du virus d’un type inédit, l’Organisation mondiale de la santé avait estimé que le vaccin de l’hiver devait se concentrer vigoureusement sur le H1N1, ouvrant une course contre la montre des laboratoires pour la fabrication du nouveau produit. Alors que la grippe pandémique s’est révélée moins agressive qu’on l’avait craint, faisant 15 000 morts. Ainsi la campagne de vaccination lancée dans plusieurs pays notamment en Algérie n’a pas atteint son objectif. Les populations refusent de se faire vacciner de crainte des effets secondaires. Suite à cette alerte, de nombreux pays, dont l’Algérie, se sont retrouvés avec des surplus de vaccin qu’ils tentent désormais de revendre ou d’échanger contre d’autres vaccins. Une polémique est née de cette situation, certains accusant l’OMS de connivence avec les laboratoires pour la production de ce vaccin spécifique, ce que l’organisation de la Santé ne cesse de démentir.

A. Slimani

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